In the Darkness

Le département des Mystères

Un chapitre que vous avez tous attendu avec impatience !

Adonis suivait les autres jusqu'à un couloir sombre. Il se promit de ne plus jamais remettre les pieds au ministère de la Magie et de surtout ne pas y travailler. C'était bien trop noir. Le sol était noir. Les murs étaient noirs. Adonis attrapa la première robe devant lui, s'y agrippant comme si ça allait le protéger de tout ce noir.

Hermione sentit une tension et baissa les yeux sur la main qui tenait sa robe de sorcière. Elle observa Adonis qui était pâle et tremblant. Elle eut un petit sourire, se disant qu'après plusieurs mois à étudier dans la Salle sur Demande ensemble, le fier garçon qui refusait même de parler à une née moldue était bien loin. Adonis fit une grimace devant la porte noire, évidemment.

Il faillit se proposer de rester là pour faire le guet, mais rester seul dans cet endroit avec autant de noir, le fit rapidement changer d'avis. Il ne s'attendait pas à entrer dans une salle encore pire que le couloir.

- Je déteste cet endroit, dit-il quand la salle ronde s'immobilisa, en se tenant dans les bras de Hermione.

- Je crois que c'est pour pas savoir d'où on vient, dit-elle. Et Adonis... tu m'étouffes...

Il se recula vivement et fut pour une fois satisfait d'être dans la pénombre et qu'elle ne voit pas qu'il était rouge de gêne.

- C'est pas ce que tu crois, marmonna-t-il.

- Oui, oui...

- Quelle porte on doit ouvrir ? Demanda Ron. Harry ?

- Je...

Adonis poussa un long soupir.

- On a qu'à ouvrir n'importe laquelle ! Dit-il. Mais on peut se dépêcher de choisir !?

- Il a raison, dit Ginny. Ouvrons une porte au hasard et avançons.

- Oui, je reconnaîtrais la salle, approuva Harry.

Il se dirigea sur la porte d'en face. La porte s'ouvrit sans difficulté.

Après l'obscurité de la première pièce, les lampes suspendues à de longues chaînes d'or fixées au plafond donnaient l'impression que cette longue salle rectangulaire était beaucoup mieux éclairée. Mais Harry ne vit pas les lumières scintillantes qui lui étaient apparues dans ses rêves. L'endroit était vide, à l'exception d'un énorme réservoir aux parois de verre, si grand qu'ils auraient pu y nager tous ensemble. Il occupait le centre de la pièce et contenait un liquide vert foncé dans lequel flottaient paresseusement des objets d'un blanc nacré.

— Qu'est-ce que c'est que ces machins-là ? murmura Ron.

— Sais pas, dit Harry.

— Tu crois que ce sont des poissons ? chuchota Ginny.

— Des larves d'Aquavirius ! s'exclama Luna avec enthousiasme. Papa dit que le ministère élève...

— Non, coupa Hermione d'un ton étrange.

Elle s'avança vers le réservoir et regarda à travers la paroi transparente.

— Ce sont des cerveaux.

— Des cerveaux ?

— Oui... Je me demande ce qu'ils en font.

— J'ai pas envie de savoir, moi, dit Adonis avec une moue de dégoût. Finalement, je crois que je préfère encore l'autre salle aux portes...

Harry la rejoignit et regarda à son tour. En effet, vu de près, on ne pouvait pas s'y tromper. Scintillant d'une lueur inquiétante, ils dérivaient lentement, apparaissant et disparaissant dans les profondeurs du liquide vert, comme des espèces de choux fleurs visqueux.