Un père occupé

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Adonis avait bien pris son train pour Poudlard. Jusqu'au dernier moment, son père avait semblé un peu réticent à le laisser partir. Reynard avait dû se montrer gênant pour que Tom lâche enfin son fils et que ce dernier puisse monter dans le Poudlard Express.

— Je t'écris tous les jours ! Lança le garçon avant que les portes ne se ferment.

Tom lâcha la gorge de Reynard furieux. Il observa son fils disparaître dans le couloir puis se mettre à une fenêtre en faisant de grands signes de la main.

— Ça ira, dit Reynard. Tu lui as appris à désarmer et faire le sort du bouclier. Et puis... avec son nom, personne n'osera s'en prendre à lui. Un Gaunt...

— Hmm... Sauf que Dumbledore va le surveiller de près, grommela Tom. Et lui dire sûrement des mensonges... Qui sait ce qu'ils vont lui mettre dans la tête !?

— Il t'aime trop pour douter de toi, assura Reynard. Alors que tu le frappes...

Tom se tourna vivement vers son ancien camarade de chambre.

— Il n'est puni que quand il le mérite ! Cracha Tom. Et je ne lui fais ça que quand il dépasse vraiment les limites !

— Parce que voir sa mère est une limite ? Tom... Toi même à son âge tu te posais des questions sur tes parents et dont ta...

— Ma mère était faible ! Coupa Tom. Alix ne l'est pas et je ne la laisserais pas voler mon fils ! Personne n'a le droit de s'approcher de lui.

— Ça va être compliqué à Poudlard de vérifier que personne ne peut l'approcher, remarqua Reynard.

— Envoies tes corbeaux, ordonna Tom. Qu'ils surveillent. Au moindre accident...

— Tu feras quoi ? Défoncer les portes du château, tuer sur tout ce qui bouge ? Ricana Reynard.

— Personne ne s'approche de mon fils, Rey. C'est un ordre.

Reynard arqua un sourcil.

— Je sais pas si c'est de l'amour paternel poussée à son extrême ou juste... de... de la possession maladive, dit-il en marmonnant. Pas sûr que ce soit sain... ni pour lui, ni pour toi...

Tom s'en moquait. Il regarda sa montre et grogna. Le train s'ébranla alors. Adonis regarda son père qui s'était déjà éloigné, l'air pressé. Il soupira et s'assit droit sur la banquette.

— Salut ! Dit un garçon avec des lunettes. Moi, c'est Robert Basting ! Tu entres en première année, toi aussi ?

Adonis hocha de la tête. Il préféra rester silencieux alors que les autres dans le compartiment se présentaient et certains ne cachaient pas qu'ils étaient de parents moldus. Son père ne serait sûrement pas ravi de le voir entouré par de tels sorciers.

— Et toi alors ? Demanda un petit blond.

— Gaunt, dit Adonis en redressant le menton.

— D'accord ! Tu es d'une famille que de sorcier ?

— Bien sûr ! Répondit Adonis. Je descends même d'un des fondateurs de Poudlard.

— Vraiment !? S'exclama le blondinet. Tu dois être déjà doué alors !

— Évidemment, dit Adonis. Surtout que mon ancêtre, c'est Salazar Serpentard. C'était le plus puissant des quatre.

Il eut alors un ricanement. Adonis se tourna vers celui qui avait osé rire. C'était un garçon brun, les cheveux mi-long, des yeux noisettes.

— Qu'est-ce qui te fait rire, à toi ? Demanda Adonis en essayant d'être aussi impressionnant que son père.

— Le plus puissant ? Répéta le garçon. Moi, j'aurais dit plutôt le plus haineux. Tu dois te sentir mal avec nous, non ? Des Sang-mêlés et des nés moldus...

In the DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant