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— Queudver !

Un petit homme sursauta, et couina comme une souris surprise par un méchant matou.

— M... Maître ?

Depuis un fauteuil, devant une cheminée ancienne, quelque chose bougea difficilement.

— Porte moi, dit alors la chose d'une voix glaciale.

— M... Maître ? Vous... vous venez de... de tuer ce... ce moldu et...

— Porte moi ! S'énerva la voix. Je veux le voir.

Queudver, de son vrai nom Peter Pettigrow, déglutit et secoué de tremblements ramassa la chose dans des couvertures sur le fauteuil.

La chose était hideuse et aurait fait peur même l'homme le plus courageux. Ça avait la forme d'un bébé mais jamais aucun bébé n'aurait eu une telle tête : on aurait dit la face d'un serpent, des narines écrasé comme celle de ce reptile à la place d'un nez, des lèvres inexistantes, des yeux effrayants rouges sang. Sa peau était toute blanche, comme celle d'un cadavre.

Queudver déglutit et porta cette monstruosité, qui le guida jusqu'à l'entrée d'une cave. Tremblant, le pauvre homme descendit et frémit quand son maître siffla comme un serpent et alors des lumières vertes éclaira une salle. La pierre était noire. Il n'y avait qu'une unique colonne au fond, bien centrée. Une statue était encastrée dans la colonne et Queudver crut que ce n'était qu'un serpent puis il s'approcha sous l'ordre de son maître et vit alors le visage d'un enfant qui semblait souffrir dans cette roche, des larmes parfaitement gravées sur les joues.

— Laisse moi le regarder, dit le maître, avec une émotion troublante. Mon fils... Je suis revenu. Tu vois ? Je serais bientôt beaucoup plus fort ! Je ne t'ai pas oublié pendant ces treize ans... Je continuerai de venir te voir, comme autrefois. Mon fils... mon si beau petit garçon...

Il ne pouvait toucher son si beau fils figé dans la pierre, mais bientôt... oui dans quelques mois...

— Approche moi de lui ! Dit-il alors agacé. Que je puisse le toucher ! Il sait que je suis rentré.

Queudver obéit et souleva un peu plus son maître. Lord Voldemort glissa alors une main toute fripée sur la joue de son fils. Il sourit heureux de voir que le maléfice tenait toujours, après plus de trente ans.

— Ramène moi au chaud.

— Oui, maître...

Les lumières s'éteignirent d'un coup et le froid engloba le pauvre enfant pris dans la roche.

Lord Voldemort dut patienter de longs mois. Et enfin, il était là, plus fort, plus puissant, plus terrifiant. Peut-être que c'était le moment de faire aussi revenir son héritier. Il jeta un coup d'œil vers son prisonnier. Peut-être qu'il pouvait se servir de lui pour apprendre à Adonis de faire un Horcruxe et séparer son âme ? C'était peut-être prématuré. Et puis, qui mieux que lui pour supprimer définitivement Harry Potter ?

Si Adonis n'avait pas été prisonnier dans cette colonne, il aurait sûrement reçu de plein fouet la colère de son père.

Lord Voldemort faisait face à son fils. C'était encore trop tôt. Personne ne devait profiter de son fils pour l'atteindre. Il s'avança et caressa la joue froide et lisse.

Bientôt... Sois encore un peu patient. Tu deviendra un dieu toi aussi...

Il sourit comme à chaque fois qu'il venait le voir.

Ne m'en veux pas d'avoir été absent pendant ces années... Ne t'inquiète pas... On fera plein de choses ensemble ! Tu verras ! Mon fils... mon si beau garçon...

In the DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant