In the Darkness

Rien qu'eux deux

Tom regardait furieux le château. Il fallait que le nouveau directeur soit Albus Dumbledore, un professeur qu'il n'avait jamais réussi à amadouer.

— Maitre ?

Il se tourna vers les trois hommes qui l'avaient attendu. Il souffla et fit un signe de tête. Il avait fait au moins une chose avant l'entretien.

— Mon fils ? Demanda-t-il.

— Il passe ses journées à essayer sa baguette magique, répondit Mulciber.

— Lestrange dit qu'il te... vous ressemble beaucoup, maître, ajouta Avery.

— Hmm... Je sais, dit Tom avec un sourire.

Son fils était parfait. C'était finalement une autre de ses réussites. Pourtant, il avait l'impression que quelque chose n'allait pas depuis les achats des fournitures scolaires.

Déjà quand il rentra, pas de garçon perturbant et téméraire dans les jambes. Tom fronça des sourcils. Adonis lui sautait toujours dessus d'habitude. Il l'embêtait alors à poser plein de questions. Là, il n'y avait que Reynard Lestrange qui l'accueillit avec un sourire enjoué.

— Qu'est-ce que tu veux ? Grogna Tom.

Le sourire disparut.

— Alors cet entretien ? Demanda Reynard.

— A ton avis ? Dumbledore m'a toujours détesté ! Ce vieux sorcier... Il se croit plus malin que tout le monde !

— Il a battu Grindelwald, je te rappelle... Il peut un peu se pavaner de cette prouesse...

— Et moi, alors, je battrai ce vieux débris, dit Tom, les yeux flamboyants. Oui. Je sais bien plus de choses que ce fou de Grindelwald. Et ce n'est pas le monde que nous visons. Le Royaume-Uni sera la terre promise des sorciers et sorcières.

— Magnifique, murmura Reynard.

— Où est mon fils ?

— Dans sa chambre.

Tom s'approcha de l'escalier.

— Adonis !

Le garçon ne répondit pas. Il n'eut pas de courses effrénées et aucune tête jaillit d'en haut de l'escalier.

— Adonis !?

Inquiet, Tom s'élança dans les étages. Il ouvrit en grand la porte de la chambre Adonis.

Son fils se redressa sur son lit, devant un de ses grimoires pour la rentrée.

— Quoi ? Dit-il. Tu pourrais frapper !

— Quand je t'appelle...

Tom inspira. Il s'approcha et tapota la tête de son fils.

— Réponds moi la prochaine fois, dit-il.

— Oui, oui...

— Je ne plaisante pas, grogna Tom.

Adonis hocha de la tête. Il observa son père, remarqua les yeux rouges et comprit que ce n'était pas le moment de faire une bêtise. Son père était mécontent.