In the Darkness

Des amis

Adonis eut droit de rester tout le samedi à l'infirmerie et surtout de dormir. Malgré son épuisement, il fit quand même des cauchemars.

— Tu veux en parler ? Demanda Mme Pomfresh après un dixième réveil affolé du garçon.

— J'en ai déjà parlé, répondit Adonis. Au... au professeur Dumbledore et... et à Reynard...

— Tu ne veux pas en reparler ? Parfois ça aide de se confier sur ses problèmes ou de ses cauchemars.

— J'ai pas de problème, marmonna Adonis.

Mme Pomfresh roula des yeux.

— Je ne peux pas te faire boire trop de potion de sommeil, dit-elle. C'est pour ça que parler avec quelqu'un pourrait t'aider. Si ce n'est pas avec moi, peut-être avec un ami ? Miss Lovegood, par exemple ?

— Je n'ai pas d'ami, répondit sombre Adonis.

— Ah bon ? S'étonna l'infirmière. J'avais l'impression que vous étiez amis, Lovegood et toi. Mais bon... si tu dis le contraire...

Adonis la regarda comme si elle était folle. Il baissa la tête et eut pourtant un petit sourire. Oserait-il se faire des amis ? Est-ce que ce n'était pas dangereux pour eux ? Pour lui ? Son père finissait toujours par tout savoir.

Le dimanche, il fit ses devoirs, mais avec l'esprit préoccupé, se sentant fautif de vouloir se lier avec d'autres gens que Reynard. Il aimait beaucoup Druella Black, aussi. Et si son père l'apprenait ? Elle aurait des problèmes alors, tout ça parce qu'il n'avait pas su rester à sa place : juste être le fils de Voldemort. Mais il avait beau se répéter que c'était toujours seulement son père et lui, il ne pouvait faire partir cette envie d'avoir des amis. Il pouvait peut-être le faire secrètement, sans que personne ne le sache.

Il eut la solution un matin, alors qu'il sortait dans le parc pour s'aérer après une nuit mouvementé, et pour finir par lire pour ne pas s'endormir à nouveau. Il remarqua alors Luna qui se dirigeait vers la forêt. Se rappelant de ce que lui avait dit Reynard, s'assurant qu'il y avait toujours des corbeaux pas très loin, Adonis la suivit.

Il la retrouva avec les chevaux bizarres des diligences. Il grimaça en la voyant sortir un morceau de viande de son sac et le donner à l'un d'eux.

— Bonjour, Adonis, dit Luna en souriant à une autre de ses créatures.

— Salut... heu... Ça mange de la viande, ces trucs ?

— Tu les vois... C'est triste, dit-elle.

— Pourquoi ? Demanda Adonis. Je sais que les autres ne les voient pas mais... c'est pas grave... Je fais plein de choses que les autres ne savent pas faire.

— Ce sont des Sombrals, dit Luna. On les voit quand on a connu le décès de quelqu'un... qu'on a vu la mort...

— Oh...

Adonis avait vu déjà beaucoup de mort dans sa vie. Il s'approcha, voyant que ces Sombrals, donc, n'étaient pas dangereux.

— Tu... tu as vu qui mourir ? Interrogea-t-il.

— Ma maman.

Adonis baissa les yeux.

— Je suis désolé, dit-il profondément affecté par cette information.

— Oh, ne le sois pas, dit Luna. C'était un accident. J'étais petite. Et puis... elle est toujours là. Elle est juste parti pour quelque temps.

Adonis arqua un sourcil.

— Tu... tu crois que... qu'on les revoit après ? Demanda-t-il.

— Oui... pas toi ?

Adonis n'y avait pas réfléchi.