~ Chapitre 28 : Soirée intense et haute en couleurs ~
(- POV de Tanner -)
Putain, je me foutrais des baffes. Comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte de tout ça avant ?
Certes, c'est la première fois que j'ai une relation sérieuse avec une femme et si je me fis à tout ce que je ressens au fond de mes tripes en ce moment même, cette mini tornade blonde est la bonne, mais ce n'est pas une raison suffisamment valable pour excuser les dommages que j'ai de toute évidence déjà causé.
Je m'en veux terriblement de l'avoir faite souffrir autant, d'être à l'origine de ses tourments et ses larmes qui trempent mon T-shirt. Il est clair qu'il va vraiment falloir que je communique mieux et me confie davantage.
Mes bras enroulés autour de son petit corps chaud encore soumis à de légers tressaillements, je caresse le haut du dos de ma douce jusqu'à ce qu'elle retrouve son calme et finisse par se détendre complètement contre moi.
Elle m'a laissé l'entrainer sur le canapé et a fini assise à travers mes genoux, un peu recroquevillé et le visage enfouit au creux de mon cou, mais au moins elle est dans mes bras.
Je n'ai pas osé bouger d'un pouce, de peur de rompre le calme relatif retrouvé après le déluge de reproches qui ont déferlé sur moi.
Dire que si j'avais pris le temps de clarifier certaines choses au lieu de jouer les autruches et été plus explicite sur certains points et mes projets de la journée, j'aurai pu en éviter la plupart.
Pour autant, je ne peux les réfuter car chacun, même ceux qui n'avaient à la base aucune raison d'être, ont émergé à cause d'une attitude qui trouve ses origines dans mon comportement clairement inqualifiable vis-à-vis de ma femme, mais qui sont malgré tout plus ou moins liés à une vie sans trop d'attaches et des habitudes de célibataire endurci, qui ne rendait véritablement des comptes qu'à son Président de Club.
Dévon Price sait toujours, avec plus ou moins de précision et, selon la situation ou les circonstances, où chacun de nous se trouve ou se rend, même quand il s'agit de déplacements qui n'ont pas forcément un lien direct avec les obligations inhérentes à la vie d'un Club de motards comme le notre.
Cela n'empêche que j'aurai du m'assure que ma puce soit au courant aussi, mais j'étais à la bourre pour mon rendez-vous client et pris de court par cette proposition de retrouvailles improvisées avec mon ancien maitre maroquinier qui, heureusement pour moi, a eu l'idée géniale de me téléphoner peu de temps après l'heure où mon réveil aurait du sonner et me tirer simultanément des bras de Morphée et de ma douce.
A cause de tout ce qu'il s'est passé la veille, j'avais bêtement oublié de le programmer en conséquence.
La respiration de ma chérie se fait plus régulière et le bout de ses doigts caressent maintenant timidement mon pectoral à travers mon T-shirt, me procurant de doux frissons et me donnant à penser que le moment de m'expliquer est venu.
— Je suis désolée mon cœur. Ce n'est pas parce que je n'ai jamais eu de véritable histoire d'amour, et que tout ça est vraiment nouveau pour moi, que cela excuse mon manque de tact et de communication envers toi.
— Tu n'as jamais été amoureux avant ? J'ai du mal à croire que tu ne sois jamais sortie avec des femmes avant moi, s'étonne ma chérie avec une petite voix encore un peu éraillée.
J'ai sentie son corps se tendre contre le mien, alors ma main se met instinctivement à dessiner des cercles lents dans le creux de son dos, juste en dessous les lacets de son corsage, pendant que je m'empresse de la rassurer sur ce point.
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Soie & Cuir (- T2 chez les Desert Devils -)
RomanceIsabella Miller pensait que partir étudier à New-York, même si le choix de son orientation professionnelle était dicté par sa famille, lui permettrait au moins de se soustraire un peu à l'autorité parentale mais, même à distance, sa mère n'a cessé d...