~ Chapitre 41 : Troublant ~
(- POV de Tanner -)
— Tanner, tu m'écoutes ? Mais qu'est-ce qu'il t'arrive à la fin ?
L'intonation dans sa voix, plus que ses mots m'alertent et me font prendre enfin conscience que ma chérie me parle, sans doute depuis je ne saurais dire combien de temps, sans que je ne réagisse. Je suis toujours planté dans l'entrée, alors que Violette, la dernière à avoir franchis le seuil de cette maison, est partie depuis un bon moment, je parie.
— Pardon. Excuse-moi, mon cœur. Tu disais ? Lui lancé-je comme si de rien était, dans l'espoir de gagner un peu de temps pour reprendre mes esprits.
Violette à raison, il vaut que je m'explique au plus vite, sinon elle va encore se faire des idées et imaginer le pire.
Gêné par mon propre comportement, je baisse la tête et découvre ce que je tiens entre mes mains. Une lettre. Pas n'importe quelle lettre. Celle que m'a glissé ma mère.
Bordel de merde, j'ai vu ma mère biologique pour la première fois de ma vie et j'ai été incapable d'aligner deux mots cohérents. Juste de m'enfuir avec ce que j'étais venu chercher au studio. Faut dire que je ne m'attendais pas du tout à la voir surgir d'un coup devant moi.
Sur un coup de tête, au lieu de rentrer direct, j'ai finalement fait un saut au studio pour y récupérer un truc dont j'espérais pouvoir faire bon usage avec ma chérie. C'est l'état dans lequel elle se trouve et mon désir de pouvoir refaire au plus vite l'amour avec celle que j'aime qui m'y a fait penser. J'aurais croisé Babette avec la première version de cette balançoire un peu particulière entre les mains, j'aurais su gérer, mais ma mère.., la femme qui m'a mis au monde et que je n'ai jamais vu depuis.
Avoir torturé ce gamin, que j'ai davantage envie de plaindre que de le malmener maintenant que j'en sais plus sur lui, me gêne plus que je ne m'y attendais et cela me prend la tête depuis que j'ai quitté la cabane. Encore maintenant, je me sens des plus frustré et limite coupable. Cette séance aurait dû me permettre de me défouler, de me sentir un peu mieux, mais c'est le contraire qui s'est produit.
Quand Devon m'a dit que je pouvais y aller, j'ai éprouvé le besoin de faire un tour, de me changer les idées avant de rejoindre ma chérie et en même temps, j'avais hâte de la retrouver car je savais qu'auprès d'elle, mon moral remonterait en flèche.
J'ai beau avoir passé mes jours et mes nuits à ses côtés, à l'hôpital, laissant au passage mon boulot de maroquinier aussi bien que celui au DDNC en plan, je suis sans cesse en manque d'elle, de son corps, de sa douceur, sans oublier de sa petite chatte étroite dont j'ai été privé depuis déjà bien trop longtemps. Mais comment lui faire l'amour sans lui faire plus de mal que du bien. C'est là que je me suis souvenu de cet accessoire un peu particulier que j'avais fabriqué sur mesure pour un client du DDO. La première version que j'avais conçu sur la base de ses dires et les informations que j'avais glanées sur le net, était très bien en soi, mais il voulait un modèle plus multifonction et ajustable à certains endroits stratégiques et que je l'accessoirise davantage avec certaines spécificités propre à ses fantasmes. Après discussion, au lieu de modifier le premier, ce qui m'aurait pris autant si ce n'est plus de temps que d'en confectionner un autre, j'ai finalement opté pour la deuxième solution et j'ai conservé le modèle de démonstration, tel que, au cas où ce type de demande se renouvellerait à l'avenir. Etant donné notre situation actuelle, je crois que j'ai bien fait, je pense, surtout en sentant mon totem tenter d'étirer le tissu stretch de mon boxer, rien qu'à l'idée de reprendre du service, tellement lui aussi est en manque d'elle
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Soie & Cuir (- T2 chez les Desert Devils -)
Roman d'amourIsabella Miller pensait que partir étudier à New-York, même si le choix de son orientation professionnelle était dicté par sa famille, lui permettrait au moins de se soustraire un peu à l'autorité parentale mais, même à distance, sa mère n'a cessé d...