~ Chapitre 26 : Craintes et doutes ~
(- POV Isabella -)
— Waouh, tu es sublime, s'exclame ma tante en me voyant apparaitre au pied des escaliers, alors qu'elle s'apprête à monter à l'étage à son tour. Toi, tu vas faire des ravages ce soir.
Sa remarque devrait me faire plaisir, mais ce n'est pas le cas. Au contraire, elle me noue l'estomac, car j'appréhende pas mal l'issue de cette soirée.
Afin d'avoir dorénavant un plus large choix à ma disposition, je m'étais empressée de faire expédier une bonne partie de mes vêtements, chaussures et accessoires depuis Boston, car, lors de mon séjour là-bas, j'ai eu le sentiment que mon avenir proche et même sur le long terme se trouvait ici, mais après la manière dont Tanner s'est comporté ces derniers jours et surtout ces derniers 24 heures, j'en viens à douter du bienfondé de ce sentiment et à croire que je me suis peut-être un peu trop emballée.
Je sais déjà de quoi j'ai l'air mais jette quand même un œil à mon reflet dans le miroir de l'entrée, en entendant tatie me complimenter de la sorte.
— Merci, je me contente de lui répondre sans grand enthousiasme, en n'esquissant qu'un faible sourire car la raison pour laquelle je fais un tel effort ce soir me contrarie autant qu'elle me fasse flipper. J'ai peur de découvrir que je me suis peut-être fourvoyée.
Tanner me semble préoccupé, plus renfermé sur lui-même et depuis peu, j'ai presque l'impression qu'il tente de mettre de l'espace entre nous, comme si tout était allé un peu trop vite entre nous.
Je me fais peut-être des idées comme le soutient Elly, mais je ne lui ai pas tout relaté dans les moindre détails et après avoir ressassé tout ça dans mon bain et surtout ce qu'il vient de me faire en prime, j'ai besoin d'en avoir le cœur net, alors sa suggestion de me faire belle pour voir s'il est réellement en train de prendre ses distances m'a poussé à m'habiller bien différemment ce soir.
D'habitude je privilégie le confort avant tout, du genre Jean-Baskets, avec une petite touche sexy, mais ce soir j'ai fini par opter pour une jupe. Pas aussi courte que celle de la plupart des jeunes femmes qui viennent danser et draguer mon mec à tour de bras, mais une jupe quand même. Elle est noire et confectionnée avec un large bandeau élastique, qui moule à la perfection la cambrure naturelle de mes reins tout en mettant l'accent sur mon fessier rebondi. Elle rend presqu'inexistant la courbe de mon ventre, légèrement trop arrondi aux goûts de ma mère. Gloria Miller considère qu'une jeune femme ne devrait jurer que par une ceinture abdominale ferme et plate, limite avec les os du bassin super saillants. Perso, je refuse de m'infliger la torture à laquelle elle soumet son corps depuis des années à grand renfort de coachs sportifs qui ne s'intéressent finalement à sa silhouette de « jeune fille » que grâce à son argent, car aucun d'eux ne se privait de loucher sur la mienne, bien plus naturelle quand par malheur je croisais leur chemin.
Ma jupe a été conçue avec tissu fluide qui, au repos, tombe souplement et m'arrive un peu au dessus des genoux mais qui, quand je tourne sur moi-même, s'ouvre en éventail et remonte de telle manière qu'une bonne partie de mes cuisses fuselées se retrouvent exhibées. Heureusement pas au point de trahir le fait que je ne porte qu'un string dessous, mais presque.
Pour mettre en valeur ma modeste poitrine, j'ai choisi un haut rouge et noir, corseté et incurvé sous mes seins qui, de se fait ne se retrouvent pas écrasés sous des baleines pré-moulées et peuvent se mouvoir plus librement au creux du tissu soyeux, à petite fronces. Son large col laisse une bonne partie de mes frêles épaules dénudées, malgré les petits manches légèrement bouffantes qui couvrent presqu'entièrement mes biceps.
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Soie & Cuir (- T2 chez les Desert Devils -)
Storie d'amoreIsabella Miller pensait que partir étudier à New-York, même si le choix de son orientation professionnelle était dicté par sa famille, lui permettrait au moins de se soustraire un peu à l'autorité parentale mais, même à distance, sa mère n'a cessé d...