~ Chapitre 42 : La lettre inattendue ~
(- POV Tanner -)
— Attends, s'écrie ma chérie au moment où je la pose dans le coin du canapé le plus proche de la baie vitrée, afin qu'elle puisse profiter de la vue tout en étant confortablement installé.
Elle se cramponne à mon cou de sa main valide et de celle pas encore tout à fait assez remis pour supporter tout son poids, elle farfouille entre les coussins et sa cuisse plâtré pour en extirper une enveloppe toute froissée et ouverte à l'arrache dont une pointe d'angle de la lettre qu'elle contient, dépasse d'un côté.
Merde, je l'avais oublié celle-là. Je venais de terminer de lire la lettre, que ma mère biologique m'avait glissé avant que je ne prenne la fuite, quand la régulière de mon vice-président a débarqué pour prendre en charge les soins du matin de ma chérie. A cause de son contenu, j'avais clairement la tête ailleurs car Maria a du s'y reprendre à trois fois avant que je ne réagisse aux coups de heurtoir qu'elle faisait résonner dans l'entrée.
Hier soir déjà je me suis laissé surprendre par l'arrivée de Nana avec notre diner. J'étais en train d'extraire de la balançoire, ma petite blonde sexy encore toute rougissante et luisante de transpiration après avoir refait l'amour, quand la veuve de Grave est entrée dans la maison en criant : « Le diner est prêt ! », tout en se dirigeant directement vers la cuisine, juste parce que je n'avais même pas songé à verrouiller la porte d'entrée. Ma chérie en était toute gênée et devenue carrément rouge écrevisse. Faut dire que, si Nana s'était pointée quelques minutes plus tôt, elle nous aurait surpris en train de donner un sacré concerto de gémissement, de grognement et de cries de jouissance. Il faut dire qu'on avait pas mal de temps à rattraper. Tout notre être était en manque de l'autre et grâce à cette balançoire érotique, dont je n'aurais jamais songé pouvoir faire un si bon usage, ma petite blonde diablement sexy a pu profiter de nos retrouvailles autant que moi.
Ma fée toute ébouriffée s'est alors empressée de cacher sa délicieuse nudité sous les draps frais alors que je me suis hâté de sauter dans mon jean usé pour aller à la rencontre de notre cuisinière hors pair. J'ignore si elle a perçu nos cris d'extase avant de se manifester, mais elle n'a rien laissé paraitre et s'est contenté de me donner les consignes pour réchauffer ses plats avant de repartir comme si de rien était.
— Tu veux en parler ? M'interroge Isabella sur un ton hésitant, tout en me tendant l'épaisse enveloppe.
— Désolé. Je l'ai lu ce matin et je n'avais vraiment pas l'intention de te cacher quoi que ce soit, mais c'était juste avant que Maria ne débarque, m'empressé-je de lui répondre, car la découvrir coincée ainsi entre deux coussins, pourrait faire croire le contraire, alors je me justifie aussitôt.
— Hé, Chay, tu ne me dois aucune explication. Je veux juste que tu saches que je suis là si tu veux en parler, mais rien ne presse. Si tu as besoin d'un peu de temps pour digérer tout ça, je peux comprendre, s'empresse-t-elle de me rassurer.
— Merci, non, ça va. Elle est très instructive et m'a donné à réfléchir car même si je n'en espérais rien en particulier, je ne m'attendais pas à ça non plus. Cela dit, d'une certaine manière, elle me soulage.
En voyant ma chérie froncer ses sourcils, je me rends compte que mes paroles ne doivent pas être bien claires.
— Tiens, lis-là, c'est plus simple, je souffle alors en lui confiant l'enveloppe.
— Tu es sûr ? Insista-t-elle, ses yeux bleus-gris scrutant mon visage avec attention.
Je le lui confirme d'un hochement de tête avant de m'installer face à elle, contre ses jambes étendues sur le canapé.
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Soie & Cuir (- T2 chez les Desert Devils -)
RomanceIsabella Miller pensait que partir étudier à New-York, même si le choix de son orientation professionnelle était dicté par sa famille, lui permettrait au moins de se soustraire un peu à l'autorité parentale mais, même à distance, sa mère n'a cessé d...