~ Chapitre 18 : à Boston ~
(POV Tanner)
Ma belle s'est endormie et je crois que ce n'est pas plus mal. Elle a reçu un sacré choc. Trop d'émotions. J'ignore ce qu'il lui a pris à son frangin et je n'ai pas tout compris à cette histoire de Las Vegas et tout ça, mais que ce soit une tentative de suicide ou une « simple » overdose, ça craint dans les deux cas. Puis son mec, ce John a l'air au fond du trou lui aussi.
Ma puce n'a clairement pas le choix, elle doit se rendre là-bas, mais il est hors de question que je la laisse y aller seule. Pas alors qu'elle m'a expliquée la raison pour laquelle elle a fuit sa famille. De toute évidence son paternel, le frère de Violette n'est pas mieux que le vieux patriarche.
Je sais. Qui suis-je pour m'imposer.., on n'est ensemble que depuis peu. En fait, quand j'y réfléchis, je réalise qu'on n'a échangé notre premier baiser il y a huit jours à peine. Cela ne m'empêche pas d'être convaincu que, si j'ai envie que notre histoire ait une chance de durer dans le temps, j'ai intérêt à soutenir Isabella dans cette épreuve. Surtout si je veux qu'elle revienne, ici, avec moi.
Cette fille me fait un effet qu'aucune autre avant elle n'a réussi à provoquer chez moi et cela n'a rien à voir avec cette surprise incroyable qu'elle a organisé spécialement pour moi dans l'espoir de me réconcilier avec mon anniversaire.
Quand Spijker a crié « grenade » j'ai réagis d'instinct. Elle aurait pu exploser et Isabella n'en serait pas sortie indemne. Pire, elle aurait pu y laisser la vie. Alors je n'ai pas hésité une seconde et j'ai plongé pour lui servir de bouclier.
Les quelques secondes qui ont suivie m'ont laissé amplement le temps d'imaginer le pire et les souvenirs de ma propre expérience dans l'armée et les blessures à cause desquelles je ne me suis pas réengagé y ont largement contribué. Je sais les dégâts qu'une grenade peut causer. J'ai plus d'une cicatrice pour en témoigner. Personne n'a envie de se retrouver avec le corps criblé d'éclats et le bide perforé. Pourtant je préférais la protéger de mon corps que risquer de voir ma jolie petite blonde blessée.
Dire que je la prenais pour une princesse, une fille de riche snobinarde qui nous prendrait de haut. Elle est tellement différente de l'idée que je m'étais forgée d'elle.
Ma belle n'a pas hésité à offrir son aide à Jolene pour la boutique, à me rejoindre derrière le bar et servir les clients pendant des heures sans se plaindre ou perdre son sourire. Elle ne se laisse pas impressionner par mes frangins et leur donner la réplique sans se démonter, voir des ordres dans le cadre de son boulot, tout en se montrant respectueuse avec eux.
Ma puce n'est pas snob pour un sous, contrairement à ce que je craignais et durant cette semaine passé ensemble, elle a prouvé en prime qu'elle n'a pas peur de se salir les mains.
Puis il y a sa manière de se remémorer la ferme de ses grands-parents. Ses réactions quand on était au Little Barnes Shelter, parlent pour elle. Non, Isabella n'a décidément rien d'une petite citadine qui se pince le nez devant du crottin de cheval.
Ma jolie blondinette est non seulement super bien roulée, mais en plus elle est gentille, généreuse et sait faire preuve de modestie. Tout le contraire de ce à quoi je m'attendais de la part d'une Miller.
Tel que Violette m'a décrite sa famille, je me l'imaginais comme les autres. Raison pour laquelle notre rencontre choc m'avait autant perturbé, je pense.
Dès que je l'ai vue, elle m'a fait un drôle d'effet.
La retenir de justesse pour ne pas qu'elle chute à mes pieds n'a fait qu'accentuer cette sensation étrange, qu'elle provoquait rien qu'en plongeant ses grand yeux clairs dans les miens. Depuis cette rencontre choc, mon corps ne s'éveillait plus qu'en présence de jolies blondes. Je ne m'en étais pas vraiment rendu compte au début, c'est mes frangins qui me l'ont fait remarquer à son arrivé. Avec le recul, je crois qu'ils avaient raison. Inconsciemment je la cherchais à travers les autres, mais depuis ce fameux jours où nos regards se sont percutés pour la première fois, aucune de celles qui ont croisé mon chemin ne m'ont fait le même effet.
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Soie & Cuir (- T2 chez les Desert Devils -)
RomansaIsabella Miller pensait que partir étudier à New-York, même si le choix de son orientation professionnelle était dicté par sa famille, lui permettrait au moins de se soustraire un peu à l'autorité parentale mais, même à distance, sa mère n'a cessé d...