Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Isaïa Paris
Je sors de chez la coiffeuse et me dirige rapidement vers la bouche de métro la plus proche. La coiffure que je voulais faire a prit un peu plus de temps que prévu donc je suis à la bourre pour mon rendez-vous de ce soir.
C'est mon premier vrai date avec Mathieu et je suis stressée. C'est ridicule parce qu'on a l'habitude de se voir, manger ensemble et faire pleins d'autres choses. Mais là c'est un peu différent.
En plus, je ne sais pas comment m'habiller. Une robe colorée ? Un ensemble pantalon classe ? Des talons ? Des sneakers ? Du maquillage ?
Oh mon Dieu je me remets à stresser !
Dés que je rentre chez moi, je fais un rapide passage à la douche car je me suis déjà lavée ce matin. Enroulée dans ma serviette, je toque à la chambre de ma sœur pour solliciter son aide.
— ouuuuh premier date ! Elle joue avec ses sourcils. Et en plus tu dors chez lui ! Eh beh ! Chapeau !
— ça y est tu commences, dis-je exaspérée et amusée en même temps. Regarde, je pointe du doigt mon lit, j'hésite entre ces trois tenues. Tu préfères laquelle ?
Les mains sur les hanches, elle réfléchit un court instant avant de me donner sa réponse finale.
— la robe noire. Classic, sexy, efficace, subtile.
— tout ça ? Je lève un sourcil, moqueuse.
— bah oui mais c'est réel ! Mets avec des talons colorées par contre.
— la paire dorée t'aime bien ?
— ouaaaais de ouf ! Elle s'extasie.
— ok je m'habille et après tu pourras me maquiller s'te plaît ?
— oui bien sûr.
Elle quitte ma chambre pour me laisser me préparer. J'enfile la robe noire à fines bretelles et croisée sur la poitrine. Pour les talons, ça sera au dernier moment hein !
J'arrange mes tresses face au miroir et je me parfume à donf. Ma sœur rentre de nouveau dans ma chambre alors je m'assois au bord du lit. De là elle commence à me maquiller en me racontant sa vie.
— je crois j'ai fais mon temps avec lui. C'est plus comme avant, je me suis lassée.
— sérieux ? Je demande les yeux fermés.
— ouais. C'est pas pour faire la meuf mais j'sais pas enfaite c'est un gamin.
— bah vous avez dix-huit ans aussi, dis-je sarcastiquement.
— oui mais t'as capté ! Moi j'ai besoin d'un homme, un vrai. Pas d'un rigolo qui me calcule à peine.
— c'est pas au lycée que tu vas le trouver, crois moi.
