Mathieu
Toulouse - tournéeJe sors de scène très essoufflé mais avec un sourire qui ne veut pas quitter mon visage. Comme d'habitude, c'était la folie pendant presque deux heures. Deux heures de show très intenses mais qui sont passées trop vite. J'espère que le public en a bien profité parce que moi oui !
Après cet enchaînement de cinq jours de concert dans cinq villes différentes, on va rester trois jours à Toulouse histoire de se reposer un peu. Pour ce court séjour, mon manager nous a prévu un bon hôtel. Rien que de penser à un vrai lit comparé à celui du bus, je trépigne d'impatience.
On range le matériel, on récupère nos affaires et hop on dégage. Il est temps de mettre les voiles. Le bus nous mène jusqu'à l'hôtel. Je n'oublie pas mon sac avant de descendre.
— on se rejoint dans combien de temps ? Demande Ormaz.
— dans quinze minutes le temps de se laver et tout, je réponds.
— ok.
Chacun récupère sa clef à la réception et nous montons jusqu'au troisième étage. Chambre 302 pour moi, 305 pour Ormaz, 306 pour Flav et 309 pour Matou. J'entre dans ma suite mais mes pieds s'arrêtent soudainement lorsque mes yeux se stoppent sur une personne que je ne pensais pas voir aujourd'hui et encore moins dans ce lieu.
— wesh tu fous quoi ici ? Je demande choqué.
— tu m'harcelais tous les jours pour que je vienne donc me voici ! Elle s'avance jusqu'à moi. Je me suis arrangée avec ton manager.
Ma fierté masculine disparaît lorsque je me mets à ressortir mes chicots dehors pour sourire comme un débile. Je suis trop content de voir Isaïa en face de moi.
— attends, là je pue mais reste là, j'arrive, dis-je.
— ah oui effectivement, elle pince son nez.
— attend cinq minutes que je revienne, tu commence à faire ta maline toi.
Elle rigole et repart s'assoir au bord du lit. Je jette mon sac sur le sol et je vais dans la salle de bain. Dix minutes plus tard, j'y ressors avec la serviette autour du bassin. Je retourne dans la chambre pour récupérer des vêtements dans mon sac. Is' me regarde de haut en bas.
— bah alors Is' ! La vision te plaît ?
Un rictus se glisse au coin de mes lèvres.
— c'est pas trop degueulasse, elle lève ses épaules. Par contre, t'es sûr que tu pousses assez à la salle ?
Je marche vers elle, jusqu'à réduire l'espace entre son corps et le mien. Elle, assise au bord du lit, relève la tête avec un sourire taquin. J'attrape sa mâchoire à une main.
— c'est toi que je vais pousser si tu continue.
— dans quel sens ? Elle demande en souriant.
— eh Isaïa ! Elle éclate de rire. T'as géchan !
— maintenant que tu sens la rose, tu peux me galoche hein !
— avoue t'attendais que ça !
— c'est pour ça que je suis là Mathieu.
Je ne résiste pas une minute de plus et la galoche avec une telle passion qu'elle est obligée de se tenir à mes cotes pour ne pas tomber en arrière. Ses mains froides contre ma peau chaude me font frissonner. La mienne glisse derrière sa nuque pour intensifier notre baiser. Je sens sa langue s'immiscer dans ma bouche et jouer avec la mienne.
Des images de nos deux corps unis jouent dans ma tête. Je jure que si je le pouvais, je l'aurai déshabillé sur le champ. Quand un gémissement s'échappe de ses lippes, s'en est trop pour moi. Si je continue de l'embrasser, je ne me maîtriserai plus. Je me sépare d'elle à bout de souffle.
Ses lèvres m'appellent encore mais il faut que je me détache d'elle pour le bien de tous.
— je vais m'habiller, elle hoche la tête.
Je crois qu'elle aussi essaye de se remettre de ses émotions. C'est pas facile pour tout le monde on dirait bien.
Lorsque je ressors de la salle de bain vêtu, mes yeux chutent sur la silhouette de ma copine allongée sur le ventre. Son pantalon en cuir marron qui moule parfaitement son fiak m'appelle à le toucher. Je mords mon poing tellement la tentation est si élev-
— Mathieu ? Je relève les yeux. Y'a ton téléphone qui sonne, c'est Ormaz qui t'appelle.
Je le récupère entre ses mains en la remerciant. Je décroche alors qu'elle s'assoit en tailleur. Dommage.
— gros t'es où ? Ça fait vingt minutes qu'on t'attend en bas.
— ah oui merde, je grimace. Vas-y j'arrive.
— dépêche.
Je raccroche juste après ça. Isaïa me fixe avec des yeux interrogateurs.
— on va bouffer avec les gars dans le coin. Tu veux venir avec nous ?
— ils ne vont pas se poser des questions sur moi ?
— sûrement mais vas-y on s'en tape. Ils savent qu'on est ami. Aller viens ! J'ai la dalle !
— deux minutes !
Pendant que je mets mes chaussures, je la vois trottiner jusqu'à la salle de bain pour y faire je ne sais quoi. Ensuite, elle réapparaît devant moi et se parfume de sa brume qui sent trop bon. Enfin, elle enfile sa veste et ses baskets.
— c'est bon ? Madame est prête ? Je demande ironiquement.
— oui. On peut y aller.
Je prends mon pass avec moi et je referme bien la porte derrière nous. Dans l'ascenseur, je pose mon bras sur ses épaules.
— donc tu reste les trois jours avec moi ?
— ouais, exactement.
— ça va péter ! Elle rit doucement sûrement en pensant au meme.
Isaïa sort son téléphone et va sur l'application d'appareil photo. Elle met la caméra frontale et nous prend en photo. C'est pas pour me venter, mais on est sacrément beaux gosses !
—
✨1/2✨
Ces 3 jours à Toulouse ne vont vraiment pas être de tout repos...
Soyez prêtes 😶🌫️🤫
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What's luv ? » PLK
Fiksi PenggemarSoleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza. Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...