Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Isaïa New York - Rockefeller Center
Je serre chaque lacet et j'effectue un double nœud pour ne pas que mes patins m'abandonnent sur la glace.
Pour notre deuxième journée à New York, on a décidé d'aller à l'une des patinoire les plus connues. Pas étonnant qu'il y ait beaucoup de monde mais on arrive à bouger partout. Dès qu'on est prêt, chacun part patiner là où il veut.
J'ai de la chance, je fais partie de ce genre de personnes qui n'ont jamais patiné mais qui y arrivent facilement du premier coup. Je pensais pas que c'était aussi cool ! J'aime trop !
Après mon cinquième tour, je me rends compte que tous mes amis s'amusent sur la glace sauf un. Je tourne la tête sur le côté et le vois accroché à la rembarre. C'est méchant mais voir William autant galérer me fume de rire !
Je pensais pas que ça serait lui qui aurait tant de mal. J'avais parié sur mon cousin et son long corps mais il se débrouille plutôt bien !
Comme je suis quelqu'un de gentil, je pars à sa rencontre pour l'aider.
— ça va mon vieux ?
— je galère pas mal mais sinon ça va hein, plaisante-t-il.
— bon donne-moi ta main, je vais te montrer.
— t'es sûr ? Parce que c'est pas après on tombe et-
— mais non tranquille ! Je tends mes mains vers lui. Viens.
Il pose d'abord une main dans la mienne et garde l'autre accrochée au bord, encore craintif. On avance un peu comme ça et quand il se sent plus en sécurité, il me donne sa deuxième main. Je tire doucement dessus. A ce moment-là, il perd légèrement l'équilibre. C'est la première fois que je vois William si peu confiant. Je lis carrément de la peur dans ses yeux alors je décide de le rassurer.
— ne fléchit pas trop les jambes sinon tu vas tomber. Et arrête de fixer tes pieds, regarde devant toi. Il fait exactement ce que je lui dis. Voilà comme ça. Maintenant fais de petits pas comme si tu marchais, mais tu glisse un pied après l'autre.
— j'ai l'impression d'apprendre à faire du vélo.
Je ris doucement.
J'avance à reculons au début mais comme j'ai peur de me prendre des gens, je décide de me retourner. Ensuite je pose les mains de William sur mes hanches.
— on va faire un tour, dis-je.
— éh ! Mais j'suis pas encore prêt !
— bah accroche toi bien à moi.
A l'entendre paniquer, j'ai envie de me moquer.
Au début, je glisse petit à petit sur la glace mais au fur et à mesure, j'augmente la cadence. Je sens William moins peureux qu'avant. A tel point qu'il ose même me faire des blagues au lieu de se concentrer.
