Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Mathieu Clamart - chez lui
Hier soir, c'était le nouvel an et il faut dire que le réveil de ce matin est terrible.
J'ai dû performer dans un club parisien, puis j'ai enchaîné avec les gars à passer toute la soirée à boire et fumer. Isaïa n'était pas présente car elle est restée avec Shana et d'autres copines. Enceinte, elle ne se sentait pas de sortir aussi tard dans ces conditions. Les gens deviennent fous le soir du nouvel an, elle a eu raison.
Toute une journée entière sans voir la grosse tête me fait bizarre. Je suis sûr qu'on aurait bien golri, comme d'habitude.
En vérité, ce n'est pas plus mal qu'elle ne soit présente avec moi. Aujourd'hui, ce sont nos un an ensemble et, en tant qu'homme capable, je me dois de lui préparer un truc de ouf. Le problème c'est que je n'ai aucune inspiration.
Isaïa n'est pas le genre de nana à kiffer sur les trucs romantiques mais elle apprécie les petites attentions mignonnes. Mais comment être mignon, en sachant que ce n'est pas dans ma nature, sans tomber dans la niaiserie ? Je suis perdu.
J'ai déjà son cadeau mais je sais pas comment le lui donner. Je ne me vois pas le lui offrir en lui balançant à la figure. Et puis tous les resto sont fermés comme on est le 1er janvier et je ne sais pas cuisiner.
J'ai mal à la tête à force de réfléchir. Je décide d'appeler mon pote à la rescousse. Il répond directement.
— j'ai besoin de toi Sadam.
— pour ? Il demande en mâchouillant je ne sais quoi.
Apparemment il est en train de manger.
— je fête mes un an avec Is' sauf que je ne sais pas quoi faire. J'ai son cadeau mais c'est tout.
— elle n'est pas compliquée cette meuf. Déjà tant que y'a de la bouffe, elle est heureuse cette grosse. Et puis reste simple. Fais pas un truc que tu ne ferais jamais. Elle déteste les gens qui en font trop.
Je suis d'accord avec tout ce qu'il me dit. Ça me paraît logique puisque je la connais bien maintenant. Le seul truc qui m'embête c'est que je ne sais pas cuisiner.
Le congolais continue de me conseiller. Plus il me parle et plus des idées me viennent en tête.
— c'est bon j'ai trouvé ! M'écriai je soudainement, lui coupant la parole. Merci frère !
— y'a pas de quoi, il s'ouvre une canette.
— bon jte laisse, j'ai du pain sur la planche.
— par contre évite de me parler comme le blanc que tu es, il répond de façon moqueuse.
— à deux doigts de me traiter de mundele comme le daron d'Isaïa, me rappelai je en riant.
