Dérapage part.1

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Ezio

La catastrophe avait été évitée de peu. OK, je jouais au con mais bordel, j'étais si faible devant Camilla, son cul d'enfer et son regard de biche. Avec Azel, on enchaînait dispute sur dispute. J'avais besoin de souffler et la petite blonde était un joli moyen de décompresser.

Il ne s'était rien passé entre nous, pour l'instant. J'avais eu une obsession pour Azel dès le premier regard mais maintenant qu'elle m'appartenait et faisait tout ce que je voulais je commençais à m'en lasser. Pas que je veuille la quitter, non loin de là, elle représentait parfaitement la gentille petite femme qui m'attendrait sagement à la maison et m'offrirait l'image de la famille parfaite. Alors, même si le sexe était plutôt quali' avec elle, j'avais besoin de plus et ce plus s'appelait Camilla. Je devais juste être plus discret, il était hors de question que ma petite française prenne le large et mette fin à tout ce que j'étais en train de construire.

J'aurais dû prendre le temps de réfléchir deux minutes avec mon cerveau plutôt qu'avec ma queue. On s'était, une fois de plus, engueulés en début de semaine, j'avais donc quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chance qu'elle vienne me voir au bureau pour arranger les choses, elle se sentait toujours coupable quand on se prenait la tête.

Si je n'étais pas à nouveau partie ce matin-là sans lui parler, elle ne serait pas venue et j'aurais pu me faire sucer deux fois pour mon anniversaire.

Quel con !

En rentrant du club, elle était directement montée dans la chambre. Pas de bonne nuit, pas de bisou. Elle m'avait prévenu ce midi, je l'avais bien cherché. Pourtant, je n'aurais pas dit non à un quickie pour fêter dignement mon pas de plus vers la quarantaine.

Tout à l'heure, en la regardant danser avec Livio, j'avais retrouvé cette étincelle, ce pourquoi elle m'avait obsédée. La voir se trémousser, dans son pantalon moulant, m'avait littéralement fait bander. Je savais qu'elle m'en voulait, outre le fait qu'elle me l'avait explicitement dit, elle savait que j'adorais quand elle s'habillait sexy et ce soir, elle n'avait fait aucun effort vestimentaire pour moi.

Elle s'était simplement vêtue d'un top noir, d'un pantalon, épousant parfaitement la forme de ses fesses, le tout étant accompagné d'une paire de vieilles baskets. Même malgré ça, elle attirait tous les regards. Je voyais bien comment les mecs la mataient et Livio le premier. Je mettrai ma main à couper que si je lui donnais l'autorisation, il la baisera sans hésitation, mais je ne lui ferai pas ce plaisir, pas cette fois.

Il était huit heures et ça faisait déjà trente minutes que j'attendais Camilla pour passer le contrôle des bagages à main. Comme on dit, plus elles sont fraîches, plus elles sont en retard mais là, elle abusait, on décollait dans une heure et il était hors de question qu'on loupe ce vol.

Avais-je besoin d'elle pour mon déplacement ? Absolument pas ! Voulais-je qu'elle soit à mes côtés pour pouvoir profiter d'elle sans que personne ne nous arrête ? Évidemment !

-   Désolée boss, je suis là dans cinq minutes répondit-elle à mon appel d'un ton aguicheur sans même que je ne puisse dire quoi que ce soit.

Sa voix fit tressauter ma bite, elle savait que j'adorais ce surnom, elle savait que j'aimais quand elle jouait la petite secrétaire soumise à son patron. J'avais hâte d'être à Rome.

Les yeux rivés sur mon téléphone, j'entendais le bruit de ses talons claquer sur le carrelage de l'aéroport, je savais que c'était elle, je reconnaissais le son de sa démarche. Au loin, je l'observais arriver vers moi, elle portait un simple t-shirt blanc rentré dans un longue jupe en jean avec une paire de bottes lui arrivant au genoux et un blazer noir. À la fois professionnel et décontracté, parfait pour notre escapade loin de Palerme.

CHAOS MAKES THE MUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant