Chat noir

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Partie 2 - Nightmare dressed like a daydream


Quelques jours plus tard,

Ça faisait une semaine que cette simple phrase tournait en boucle dans ma tête "Il n'est pas celui que tu penses". Une semaine, que je me posais des centaines de questions. Ça me rongeait de l'intérieur ! Dès que je croisais un regard un peu trop insistant au Manifesto, je me demandais si c'était la personne qui avait couché ces quelques mots sur le papier. Qu'avait-elle voulu me dire ? Qu'Ezio me trompait ? Ou pire, que j'étais la maîtresse sans le savoir ? Sa femme était-elle vraiment morte ? Putain ! Mon cerveau surchauffait et j'en voulais à l'imbécile qui se jouait de moi

Seule Chiara était au courant pour la lettre, enfin uniquement pour l'enveloppe pas de son contenu, elle était persuadée que j'avais un admirateur secret et sans le savoir, elle n'avait fait qu'enfoncer le couteau dans la plaie toute la semaine. Elle me demandait, sans cesse, qui était le destinateur et ce qu'il m'avait écrit. J'avais fini par mentir en disant que c'était une farce d'Ezio et elle avait lâché l'affaire.

Je savais pertinemment qu'en ruminant dans mon coin, je n'arriverai pas à me la sortir de la tête et pire ce serait avec les scénarios que je me créais. Il fallait que j'en parle à quelqu'un. J'avais bien pensé à Livio car la lettre avait été déposée dans son bar, peut-être qu'il serait capable de reconnaître l'écriture de l'un de ses clients, mais j'avais peur qu'il en parle à Ezio et qu'une nouvelle dispute éclate.

Moi : Salut Riri, dispo demain en fin de matinée pour un petit facetime ? Il faut que je te parle d'un truc.

Elle allait sans doute vouloir que je la tease un peu ou alors son imagination allait prendre le dessus et j'étais foutue.

Queen Riri : S'il-te-plaît ne me dis pas que tu es enceinte, je ne suis pas prête à être marraine. Oh non, pire, tu vas te marier ? Putain non Azel ! C'est trop tôt. Tu fais tout trop rapidement, prends ton temps bébé.

Et voilà, la machine était lancée, je savais que ça finirait comme ça.

Moi : Rien de tout ça, ne t'inquiète pas ! Demain 10h, ça te va ?

Elle m'envoya un pouce en l'air comme simple réponse et je plaçais mon portable dans la poche arrière de mon short en jeans avant d'enfiler mon tablier pour le service de ce soir.

***

Le lendemain, dix heures et trois minutes,

Accoudée à l'îlot central de la cuisine, j'attendais patiemment que mon café finisse de couler. La sonnerie de mon téléphone se jouait en boucle depuis près d'une minute maintenant, je savais pertinemment que c'était Rita qui perdait patience.

-   T'avais dit dix heures ! hurla Rita

-   Il est dix heures trois, ça va, je me faisais un café.

L'entendre me faisait un bien fou, Rita était, à elle seule, ma famille et ne plus la voir tous les jours me peinait beaucoup.

-   Super ! Alors c'est quoi cette nouvelle ?

Mais de quoi elle me parlait ? Elle avait encore interprété mon message à sa manière et c'était fait tout un monde.

-   Je n'ai jamais parlé d'une nouvelle. J'ai dit que j'avais un truc à te dire. La corrigeais-je. Écoute, c'est bizarre mais j'ai reçu une lettre anonyme.

-   Une quoi ? Se marra-t-elle, mais tu vis dans un film vraiment toi ! C'est quoi cette lettre ?

Elle me faisait relativiser. Je pouvais clairement me croire dans un thriller dans lequel j'allais me faire tuer par un meurtrier qui rôdait en ville, autant dire que c'était peu probable.

CHAOS MAKES THE MUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant