Dérapage part.2

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Ezio

Je marchais d'un pas décidé vers l'hôtel. L'euphorie du moment me faisait oublier celle qui m'attendait à Palerme, après tout, pas vu pas pris, c'était ça le dicton non ?

Je saluais d'un hochement de tête la réceptionniste et prenais l'ascenseur pour rejoindre la petite blonde. En pénétrant dans la pièce principale, j'étais étonné de ne pas la trouver allongée sur le lit en train de m'attendre sagement alors décidai de l'appeler pour savoir où elle était.

-   Sur la terrasse Ezio l'entendais-je me répondre à travers la baie vitrée de la chambre.

Je la rejoignis sans attendre et fus content de voir qu'elle était simplement vêtue d'un peignoir beige en soie. Confortablement assise sur le fauteuil extérieur, elle fumait une cigarette et me laissait entrevoir un joli ensemble, lui aussi, dans les tons nudes.

Je m'approchais d'elle et lui pris la cigarette qu'elle avait entre les doigts pour en fumer les dernières taffes.

-   Tu as trouvé ton bonheur cet après-midi ? lui demandai-je.

-   Je ne peux pas dire que tu m'as beaucoup aidé ! se plaignait-elle mais je pense que ça te plaira.

J'écrasai le mégot dans le cendrier présent dehors et emmenai la blondinette à l'intérieur. Face à moi, elle marchait à reculons pendant que je détachais le nœud maintenant son kimono en place.

Elle s'asseya délicatement, à moitié nue, sur le bord du lit. Elle était bien faite mais rien à voir avec le corps parfait d'Azel. Je la repoussai doucement sur le matelas et fondais sur elle pour l'embrasser. Je sentais ses doigts glisser sur mon crâne, ça m'agaçait, je ne voulais pas qu'elle me touche, pas comme Azel le faisait. Putain mais sors de ma tête bordel ! J'attrapai ses poignets et les plaquais à même le lit.

Je ne perdis pas de temps et lui retirai sa petite culotte avant de me jeter entre ses jambes pour la lécher. Ses cuisses de part et d'autre de ma tête, elle gémissait à chaque coup de langue mais restait en place. À aucun moment ses hanches se mirent à onduler contre ma bouche. Elle restait littéralement raide à pousser des petits cris de plaisir. Étais-je habitué aux mouvements de ma française ou Camilla était particulièrement sage au lit ?

Je remontais vers son visage et la masturbais à l'aide de mes doigts, peut-être qu'elle avait une préférence pour cette manière de faire. Comment pouvais-je bien le savoir, moi ? Mais, une fois de plus, elle restait allongée telle une étoile de mer à attendre que l'orgasme arrive. C'en était presque décevant.

Je sentais sa respiration s'accélérer et ses ongles s'enfonçaient dans mes biceps. J'y étais presque, non pas que cela soit une course, mais étonnamment, j'avais envie que ça se termine. Alors que j'avais mes doigts dans la chatte d'une autre femme, je prenais conscience que j'étais en train de faire du mal à celle qui comptait réellement pour moi.

Je sentais les parois de la blonde, sous moi, se contracter sur mes doigts et je me redressais avant d'aller dans la salle de bain me laver les mains.

-   Tout va bien ? me demanda-t-elle perplexe.

Je ne savais quoi lui répondre, je n'en étais pas sûr moi-même. Appuyé face au lavabo, je sentais sa présence derrière moi et avant qu'elle ne puisse me toucher, je lui indiquais que j'avais besoin de prendre un peu l'air. Je quittai la chambre, la laissant sans un regard et descendis à l'accueil.

-   En quoi puis-je vous aider ? S'inquiéta le réceptionniste ayant remplacé celle de ce matin.

-   Pouvez-vous me dire s'il vous reste une chambre de libre pour cette nuit ?

CHAOS MAKES THE MUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant