Ascenseur émotionnel

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Ezio

Mon réveil qui était en train de sonner me força à quitter les bras de Morphée. Je sentais les doux cheveux de la brune, allongée près de moi, chatouiller mon torse. Elle était si belle nue dans mon lit, je la voulais que pour moi. Je ne pensais pas qu'elle céderait à mes avances si rapidement mais j'en étais plus que ravi, elle repartait en France dans quatre jours et je voulais profiter avec elle autant que possible.

Je me levai après lui avoir déposé un baiser sur le haut du crâne, je m'en voulais de ne pas avoir mis mon alarme plus tôt, j'aurai pu la dévorer avant de partir, mais là, je n'avais plus le temps, j'étais déjà en retard pour le bureau. Je n'avais que deux rendez-vous ce matin donc j'espérais rentrer avant midi pour avoir le plaisir de la retrouver dans mon lit. Nous étions rentrés tard la veille et je ne lui avais pas trop laissé de répit, avec un peu de chance, elle ferait une grasse mat'.

Dans la cuisine, je croisais Teresa, toujours fidèle au poste depuis plus d'une dizaine d'années. Je l'informais de mes rendez-vous et lui demandais de prévenir Azel que je rentrerais dans quelques heures si jamais elle se réveillait avant mon retour. Elle acquiesça en me tendant un café et je pris la route pour le bureau.

Mon équipe était réunie tôt ce matin pour débriefer de la soirée de la veille et de son impact sur l'agence. Les retours étaient positifs et les ventes s'envolaient, nous avions donc réussi notre part du marché ! Il était déjà dix heures et demi quand le comptable de la société entra dans mon bureau pour me présenter les chiffres du mois et les prévisions pour la rentrée. Il parlait, parlait et parlait encore mais je ne l'écoutais pas. Mon cerveau était en train d'imaginer la petite française nue dans mon lit, en train de se toucher en m'attendant, autant dire que j'avais perdu le fil de la présentation. Je commençai à me sentir à l'étroit dans mon pantalon de costume, il fallait qu'il s'en aille. J'en avais rien à foutre de ces chiffres, je voulais passer la journée au lit avec elle. J'envoyais un tchat à ma secrétaire pour qu'elle simule une urgence afin de le faire partir.

-   Je suis navré Giovanni, envoyez-moi tous les documents, je regarderai ça la semaine prochaine.

Je me dirigeais vers la porte de mon bureau, où ma secrétaire attendait avec sa fameuse urgence, je serrais la main du comptable et remerciais silencieusement Mina pour son intervention. Ni une ni deux, j'enfilais ma veste de costume et marchais, d'un pas rapide, jusqu'au parking du bureau. Ça ne m'était jamais arrivé de virer un de mes collaborateurs pour aller m'envoyer en l'air. Elle avait une influence sur ma vie professionnelle sans même s'en rendre compte.

J'arrivais en quelques minutes chez moi et courus à l'étage pour la rejoindre mais elle n'était plus dans la chambre. Je jetais un coup d'œil, par la fenêtre, à la piscine mais je ne la voyais pas non plus. En descendant, Teresa m'annonça que Rita était venue la chercher pour visiter Palerme et qu'elle passerait la soirée avec elle.

Putain, elle me casse les couilles celle-là !

Je voyais rouge, elle niquait tous mes plans. Je voulais l'avoir pour moi aujourd'hui mais il avait fallu qu'elle l'emmène en ville. J'appelai Livio à la rescousse, j'avais besoin de l'avoir près de moi, il devait s'occuper de Rita pour qu'elle me revienne.

-   Désolé Bro, j'ai des rendez-vous cet après-midi. J'aurai bien aimé m'occuper de Rita mais j'ai pas le temps. On sort ce soir ?

Putain de merde !

Je lui raccrochai au nez sans lui donner de réponse, j'étais à bout ! J'avais une gaule de bâtard depuis presqu'une heure et j'avais envie de me soulager dans sa bouche, pas dans un putain de mouchoir. Je n'aimais pas l'effet qu'elle avait sur moi, je n'arrivais plus à me contrôler. 

CHAOS MAKES THE MUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant