Obsession maladive

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Ezio

J'avais les boules.

Comment avait-elle pu coucher avec un autre ? Putain ! Elle avait attendu plus de six mois pour coucher avec quelqu'un après que son ex l'ai quitté et voilà qu'elle se tape un mec une fois rentrée en France.

Enfin un mec, qui sait s'il n'y en avait pas eu plusieurs. Ça me rendait fou. Je l'avais baisé avec une telle rage pour évacuer toute cette colère. Je l'avais fait jusqu'à ce qu'elle se mette à me supplier d'arrêter puis j'avais quitté le lit avant même qu'elle ne s'endorme.

Sur le pont du voilier, je repensais à ce qu'il venait de se passer. Elle m'avait semblé sincère quand elle avait dit qu'elle n'avait pas aimé coucher avec ce fils de chien. Mais c'était plus fort que moi, je lui en voulais. Je l'avais tellement dans la peau qu'aucune femme n'avait su me donner envie alors que de son côté, elle s'était jeté sur le premier venu quelques jours seulement après qu'on se soit quittés.

Je ne savais pas pourquoi je réagissais comme ça. Après tout, elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait. Nous n'étions pas en couple, nous ne nous étions rien promis et j'avais fait le mort pendant trois semaines.

Finalement, c'est moi qui regrettai. C'était de ma faute si elle s'était laissée aller dans les bras d'un autre. Je l'avais abandonné, je ne pouvais en vouloir qu'à moi-même. Mais bordel, j'avais la rage.

Vers trois heures du matin, je la rejoignais dans la cabine en espérant trouver le sommeil auprès d'elle. J'avais tellement idéalisé nos retrouvailles que cette nouvelle m'avait énervée et j'avais peur de passer ma nuit à ruminer.

En entrant discrètement dans la chambre, je fus surpris de ne pas la trouver dans notre lit. Étant sur un bateau au beau milieu de la mer Tyrrhénienne, elle ne pouvait pas être bien loin.

Après un rapide coup d'œil je vis, sous la porte de la salle de bain, passé un faible faisceau lumineux m'indiquant qu'elle y était. Je tournai la poignée timidement et m'annonçai avant de pénétrer dans la pièce.

Elle était là, allongée dans la baignoire, de l'eau jusqu'aux épaules. J'étais plus que ravi de constater qu'elle n'avait pas mis de bain moussant, elle m'offrait cette vue, j'avais tout le loisir de la regarder entièrement nue.

-   Ça fait longtemps que tu es réveillée ? Lui demandais-je en m'asseyant sur le bord de la baignoire.

-   Une petite heure me répondit-elle. J'avais besoin d'un bon bain.

Elle me proposa de la rejoindre mais je refusais poliment. Je savais pertinemment que j'allais vouloir lui faire l'amour encore et encore si nous étions nus tous les deux mais je n'avais plus la tête à ça ce soir. Je déposais un tendre baiser sur son front et sortis pour rejoindre la chambre. Vêtu d'un simple caleçon, je plongeais sous les draps et m'endormis avant même qu'elle ne sorte de l'eau.

***

Le lendemain matin, dix heures et demi.

Je battais des paupières et m'étirais pour sortir de ces longues heures de sommeil. J'étais ravi d'avoir autant dormi, ça ne m'était pas arrivé depuis des lustres.

Le côté droit du lit était froid comme si son occupante avait quitté les lieux depuis longtemps. Je ne perdis pas une minute de plus et enfila un jogging pour remonter sur le pont. J'avais besoin de la prendre dans mes bras. Je devais m'excuser pour hier soir. La voir ici, près de moi, ce matin était la meilleure sensation au monde. Ça me rappelait combien elle m'avait manqué pendant ces quelques semaines loin de mon île. Je l'observais depuis les escaliers, elle était assise en tailleur, ne portant qu'un de mes t-shirts et un minuscule short. Elle riait avec Massimo tout en dévorant son petit-déjeuner, alors ne voulant pas déranger ce moment qu'ils partageaient, je les rejoignais en faisant le moins de bruit possible.

CHAOS MAKES THE MUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant