Chapitre 17 | Fautive.

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15 mars 2023.
San Diego.




Lily



Le doux souffle de mon fils contre mon cou m'apaise, oui car c'est la mélodie la plus apaisante que je ne connaisse.

Nous sommes sur notre canapé, toujours aussi peu confortable. Mon fils s'est endormi sur moi.

De ses petites mains il agrippe mon cou sans me lâcher.
Mon fils en sa simple présence m'apaise.

Je n'avais même pas remarqué que la TV s'était éteinte.
Non, car mon esprit est ailleurs.
Mon cerveau ne peut s'empêcher de penser encore à lui.
Bordel Ruiz.

Et puis comment voulez-vous que je l'oublie alors que sa copie conforme en miniature est actuellement sur moi.
Comment ?
Impossible, c'est tout bonnement impossible.

Ai-je réussi à le raisonner ne serait-ce qu'un peu ? Je n'en ai pas la moindre idée.
Mais de plus profond de mon cœur je l'espère, oui je l'espère sincèrement. Malgré toute cette rancœur envers lui, je ne souhaite en aucun cas qu'il se détruise.

D'après mon jumeau que j'ai pu avoir en facetime il y a de ça deux heures, quand lui et Levi ont quittés la salle, il s'avère qu'Adrian était toujours à la même place, c'est-à-dire sur le ring.
Mon frère avait l'air si inquiet, je ressens cette inquiétude tout comme lui ressent la mienne.

Je caresse délicatement les cheveux noir corbeau d'Hayden, il a les cheveux si soyeux.
Comme lui...

Lui, encore lui, toujours lui.

Je cale ma respiration sur la sienne, cela va m'apaiser d'avantage et peut-être vais-je arriver à m'assoupir ?
Les yeux clos, j'essaye tant bien que mal de le chasser de mon esprit.
Je sens mon corps se relâcher.
Monsieur le marchand, allez-vous réussir à m'emporter ce soir ? Je l'espère.

Le temps défile, enfin il me semble.
Mais rien, absolument rien.
Monsieur le marchand de sable ne passera pas ce soir, encore une fois.

J'enlace mon fils encore une fois, puis je me relève en douceur du canapé tout en faisant attention à ne pas le réveiller.
D'une façon douce et délicate j'emmène Hayden dans son lit.
Je l'observe une dernière fois dormir et dépose un long baiser sur ses cheveux.
J'allume sa veilleuse et pousse légèrement la porte de sa chambre.

J'enfile un bas de survêtement, un gilet et j'attache mes cheveux à la va-vite.

Mon corps me dirige vers la fenêtre, collée à mon canapé. Je décide de m'assoir sur l'accoudoir de celui-ci afin d'être en hauteur pour pouvoir arborer la nuit qui est doucement tombée sur San Diego.

Les ruelles en bas de mon immeuble sont désertes. Je distingue seulement non loin du bas de l'immeuble voisin, deux chats de gouttières qui sont en chasses, enfin c'est ce que j'imagine.

La vue de mon appartement est splendide, et je pense que je ne m'en lasserai jamais.
Que ce soit au lever du jour ou à la tombée de la nuit, je suis toujours sous le charme.

Un bruit sourd vient interrompre mes rêvasseries. Ce bruit provient de ma porte d'entrée.

Instinctivement je regarde l'heure sur mon horloge : 21h52. Je fronce naturellement mes sourcils voyant que les bruits ne s'arrêtent pas. Je suis certaine que ce n'est pas un de mes frères, car ils ont chacun un double de mes clés. Question de sécurité.

Alors qui donc ?

Je ne suis pas une personne qui s'effraye pour de telles choses, mais tout de même au vue de l'heure cela me surprend.

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