Dans la tourmente du diable [Fabio Quartararo]

4. Sex on the RS6

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Léna

Je soupire avant de me lever du lit. Je repense au fait que Fabio ait conduit en rentrant de boîte, et ça m'agace dès le matin. Cet imbécile aurait pu se tuer 15 fois sur le trajet et il ne s'en est même pas rendu compte. Je me dirige vers la salle de bain tout en emportant mon téléphone. Alix me demande si je peux aller manger un Burger King de lendemain de soirée, et j'accepte avec plaisir. Fabio risque de ne pas apprécier, mais je ne suis même pas sûre qu'il soit encore dans la maison à l'heure actuelle.

Cherchant dans mon placard, j'opte pour une jupe que je n'ai pas mise depuis longtemps. Je décide de faire une queue de cheval avant de m'attaquer au maquillage. Étant donnée que j'ai une mine fatiguée de la veille, l'anti-cernes sera mon meilleur ami aujourd'hui. Une fois mon maquillage terminé, je prends un de mes sacs à main ainsi que mon téléphone et descends dans le salon.

Fabio est assis sur le canapé, habillé d'un ensemble DSquared2 et parfaitement coiffé. Il tourne la tête dans ma direction et je croise ses yeux fatigués. Son apparence apprêtée et son air fatigué créent un contraste qui le rend attirant. Sa connerie réapparaît comme un flash dans ma tête et je me renfrogne avant même de lui parler.

- Holà, je le salue froidement en espagnol comme on a l'habitude de le faire depuis plusieurs mois.

Je m'empare d'une pomme dans la corbeille à fruit avant de m'appuyer contre le plan de travail et d'en croquer un morceau.

- Quel enthousiasme, il déclare mais je me contente de l'observer sans répondre.

Il se lève et se rapproche de moi lentement. Il fait visiblement comme s'il avait oublié ce qu'il a fait la veille, puisqu'il s'appuie sur l'îlot central et me dévisage de la tête aux pieds avant de sourire.

- Où tu vas comme ça ? Et arrête de me regarder avec cet air insolent.

Je mâche un autre quartier de pomme quelques secondes avant de lui répondre.

- Au BK, avec Alix, lui dis-je sans tenir compte de la deuxième partie de sa phrase.

Il attrape les clefs de sa Ferrari.

- Je vais voir Xavi en ville aussi, on y va ensemble ?

Je jette le reste de la pomme à la poubelle avant de m'appuyer sur l'îlot central à mon tour.

- Non, ça ira merci.

Je m'empare des clefs de l'Audi et fait demi-tour pour traverser le salon. Bien entendu, Fabio ne l'entend pas de cette oreille.

- Tu es sérieuse ? Qu'est-ce que tu as ce matin ?

Je me stoppe dans le salon et lui fait face à nouveau.

- Si tu ne comprends pas pourquoi j'agis comme ça, alors on a vraiment un problème.

Je le vois soupirer et fermer les yeux un instant, signe qu'il est entrain de s'agacer.

- Tu es restée sur le fait que je n'ai pas pris de taxi hier, sérieusement ? Il demande.

- Tu me dis ça comme si ce que tu as fait était normal ! Est-ce que je dois te remontrer le code de la route dans lequel conduire en état d'ébriété est formellement interdit ?

Il lève les yeux au ciel.

- Ça va, je n'étais pas non plus ivre mort ! Et puis il ne s'est rien passé du tout, tu vois bien que je suis devant toi en chair et en os.