36. Morning jokes

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Léna

Je sors de la chambre d'hôtel en fermant presque la porte au nez de Fabio qui marmonne dans mon dos.

- C'est une blague...

- Je croyais que c'est toi qui avais envie de blaguer ce matin ? Je réplique en le regardant par-dessus mon épaule.

Ce matin, j'ai cru que j'allais m'arracher les cheveux en ne trouvant plus mes t-shirts VR46 dans ma valise. Bien entendu, il s'avère que Fabio avait eu l'excellente idée de les cacher dans un tiroir auquel je n'avais pas accès car j'étais trop petite. Il m'a fait poireauter pendant une demie-heure avant de daigner me les rendre.

- J'ai simplement pensé que ça aurait été marrant que tu sois obligée d'aller au circuit avec un haut Yamaha, il tente de se défendre et je secoue la tête d'exaspération.

Je m'empare de mon téléphone et pianote deux messages dessus. Je reçois une réponse positive à ma demande juste avant que l'on entre dans l'ascenseur.

- À part ça, comment tu te sens pour les qualif ? Je lui demande.

- Oh, vu le rythme que l'on a depuis hier, je ne préfère rien dire, il soupire.

Je lui offre un sourire triste mais il ne semble pas trop affecté de parler de cela puisqu'il me fait une pichenette sur le nez qui me fait sursauter. Bien entendu, il se marre pendant que je lui frappe le bras. L'ascenseur s'ouvre et nous pénétrons dans le hall d'entrée.

Nous sortons sur le parking et j'aperçois mon chauffeur de secours qui a répondu à mon message de détresse quelques minutes plus tôt. Je commence à m'éloigner de Fabio pour rejoindre la voiture noire qui m'attend.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Tu voulais faire des blagues ? J'ai pensé que ça aurait été marrant que tu sois obligé d'aller au circuit tout seul, puisque tu as décidé de me filer mal à la tête de bon matin. Qui plus est, je dois discuter d'un truc pour le travail pendant le trajet.

Le pilote Yamaha me regarde bouche bée pendant que je lui lance mon plus beau sourire. Il sait qu'il n'est pas en mesure de me dire quoique ce soit, donc il se contente de rigoler avant de hocher la tête.

- Hello, Huracan, Marco me fait un check quand j'arrive à sa hauteur.

- Hi gladiator.

- I definitely like this surname, il ricane. Come on, we are gonna be late. (J'aime définitivement ce surnom. Allez, on va être en retard)

Je monte côté passager et le pilote italien démarre en trombe. Il met immédiatement du rap de son pays natal qui résonne dans les basses.

- I hope you don't mind, I like to listen agressive music before sprint or race day. (J'espère que ça ne te dérange pas, j'aime écouter de la musique agressive avant les Sprint ou les courses)

Je rigole et monte le son pour lui montrer que ça ne me dérange pas. Nous n'avons pas encore fait cinq kilomètres que la voiture de Fabio apparaît dans les rétroviseurs. Je suis étonnée qu'il ne soit pas arrivé derrière nous avant, avant d'apercevoir Tom sur le siège passager. La BMW de Fabio fait scintiller son phare gauche avant de nous doubler à une vitesse qui ne respecte apparemment pas du tout les limitations. Marco ricane avant de me jeter un regard amusé.

- I have a feeling of deja-vu, don't you ? (J'ai un feeling de déjà vu, pas toi ?)

Je rigole en hochant la tête, me rappelant d'une scène très similaire quelques mois auparavant en Italie pour le mariage de Pecco. Marco regarde de nouveau devant lui en faisant un geste purement italien de son bras droit.

Dans la tourmente du diable [Fabio Quartararo]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant