Violette - en cours d'écriture

Chapitre 4

J'essaie de me remettre les idées en place en me lavant le visage. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai ressenti ces émotions là. Je connais Justin depuis seulement quelques heures, ce n'est clairement pas des sentiments, mais peut-être de la jalousie parce que je n'ai jamais fait l'amour... c'est probablement ça, de la jalousie et de la frustration par rapport à ma virginité.  Je sèche mon visage et quitte la salle de bain.

Je réalise que Justin et Vincent sont partis. Justin est parti! Sans me remercier d'avoir nettoyé sa main et pour lui avoir laissé mon canapé vu que son appartement était bondé de gens complètement saoul. C'est super impoli! Surtout qu'il m'a fait la remarque hier, quand j'allais quitter sa chambre sans le remercier pour son aide avec ma crise d'angoisse.

Je prends ma tasse que j'avais laissé sur le comptoir et je vais  dans ma chambre quand je vois Nikky habillée avec son ensemble de yoga rose pâle, assis en tailleur sur mon lit. Elle lâche un soupir et me dit: 

- Je sais que je vais le regretter, mais il m'a demandé ton numéro de portable...

- Ok... est-ce qu'il t'a dit pourquoi?

- Non! Mais je l'ai mis en garde! S'il te blesse je le tabasse!

Elle imite un uppercut et j'explose de rire en la rejoignant sur mon lit.

- Nikky je vais être honnête. Oui, il est beau gosse! Mais il m'énerve, en même temps... j'aime pas trop son attitude de tombeur.

Elle me fait un sourire approbateur.

- Je sais que je ne devrais pas te protéger autant et que tu dois vivre tes propres expériences, mais tu m'as trop souvent ramassé à la petite cuillère pour des mecs qui n'en valaient pas la peine.

- Oui je comprends Nikky, mais tu dois aussi comprendre que j'en ai peut-être envie au fond de moi. Pas avec Justin, mais en général. J'ai envie d'avoir un mec dans ma vie quitte à avoir ma première peine d'amour.

- Tu as bien raison, il faut que tu profites! Tu es obligée de tout me raconter.

Elle termine sa phrase en tapant dans ses mains de surexcitation, ce qui me fait rire.

On passe la dernière heure à parler de ma soirée d'hier avec Justin. De ma crise d'angoisse à la fête à mon bas de pyjama oublié, ainsi que nos semi-rapprochements.

Finalement, je ne regrette pas d'avoir été à cette soirée. J'aurais préféré effacer l'histoire du gars au dépanneur, mais Justin était là. Il m'a aidé.

Quand j'y pense, j'ai eu mes <<premiers rapprochements>> avec Justin ... Il a pris ma main, il a mis ses bras autour de mon cou, il a mis ses mains sur mes hanches pour m'asseoir sur le comptoir et  je l'ai vu en boxer. Des étapes si normal pour une fille de mon âge, mais tout ça est nouveau pour moi.

J'étais tellement perdue dans mes pensées que j'en avais oublié Nikky toujours sur mon lit en tailleur et qui me fixe avec un sourire en coin.

Je lâche un léger rire et lui demande :

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Parce que tu rougis et je veux savoir pourquoi.

Je fixe mes mains qui sont sur mes chevilles.

- Bah ! Quand on y pense j'ai vécu plusieurs << premières fois>> Puis tu aurais dû voir ma tête quand je l'ai vu en boxer!

Dans un rire j'ajoute

- J'ai complètement figé Nikky, la bouche grande ouverte. Je pense que j'en ai bavé. Tu parlais de son popotin, mais laisse moi te dire qu'il a le corps d'Appolon ce mec.

Nikky se tord de rire et dépose une main sur mon genou et dit:

- Je n'aime pas Justin, mais je suis contente qu'il ait été là pour toi et qu'il ait été respectueux envers toi également.

- Je ne connais pas d'autre gars, mais cette soirée m'a ouvert les yeux sur les expériences que je pourrais vivre et que je me prive par peur de faire une crise d'angoisse.

- Une chose à la fois, d'accord ? Vas-y à ton rythme.
Elle me lance un sourire réconfortant et je dois admettre qu'elle a raison.

Elle saute hors de mon lit et me dit:

- Quand tu voudras faire une sortie et aller à la pêche au mec, fais-moi signe petite coquine.
Elle me fait un clin d'œil et me laisse seule dans ma chambre.

Je me laisse tomber sur mon oreiller avec le sourire.

Oups! Je me suis endormie. Il est maintenant 13h et je dois avouer que j'ai vraiment faim. Je me lève et me dirige vers le frigo et je constate qu'on est dû pour faire une épicerie. On n'a ni de restant ni de quoi préparer à manger.

J'ai aucune envie d'aller au supermarché, mais bon c'est la vie. Si Nikky vient avec moi, ça sera moins ennuyant.

Je frappe à la porte de sa chambre et l'ouvre avant même qu'elle m'y autorise.

- Kyky, il faut aller à l'épicerie , est-ce que tu veux venir avec moi ? Je termine ma phrase avec un baboune et je croise les mains ensemble comme pour la supplier.

Elle ricane et répond:

- Oui d'accord, j'ai quelques trucs à acheter de toute façon.

- Good, allons-y.

Nikky me dévisage et pointe mon pyjama du doigt.

- Tu vas mettre autre chose que ton pyjama j'espère.
J'avais complètement oublié. Je pars à rire et je retourne dans ma chambre.

Je garde mon legging noir parce que c'est vraiment trop confortable, j'échange mon grand t-shirt par une chemise beige lousse. Je rentre seulement le devant de ma chemise dans mon pantalon en m'assurant de bien ajuster en arrière afin de bien cacher mes fesses.

Je vais dans la salle de bain, je mets un peu d'eau dans mes cheveux puis retourne ma tête à l'envers en appliquant de la mousse à frisottis pour aider mes cheveux d'hier qui étaient frisés avec des tresses. J'aime bien ce style de coiffure, beach wave. 

Contrairement à mon habitude, j'utilise ma bébé crème pour bien hydrater ma peau ainsi que me donner un petit teint et du mascara.

Je ne me maquille quasi jamais, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais là j'en ai envie et je sais que ça va plaire à Nikky.

Je retourne dans ma chambre chercher mes lunettes de vue puis ma sacoche en bandoulière.  Je rejoins Nikky dans l'entrée.

- Oh lala Violette! Je déteste quand tu fais exprès de cacher ton corps avec ta chemise trop longue. Mais avec tes cheveux lousse et tes lunettes, tu es canon.

Elle se rapproche de mon visage et ajoute:

- Bébé crème et mascara ?

J'approuve d'un signe de tête.

- Trop fière de toi Vivie.

On sort  de l'appartement, je verrouille la porte et nous marchons jusqu'à l'épicerie.