Chapitre 23 : Choix d'avenir

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Ces derniers jours, je ne fais pas grand-chose à part me baigner avec Illona. J'essaie désespérément d'effacer Dante de ma tête et de passer à autre chose. Je ne veux plus penser à lui, plus le voir.

— Tu as commencé à bronzer ? me demande Illona en se tournant vers moi.

Je la regarde depuis mon lit de bronzage et tire sur la bretelle de mon maillot de bain pour observer mon début de bronzage. Je lui fais un signe "OK" avec mes doigts et referme les yeux, appréciant la chaleur du soleil sur ma peau.

— Je commence l'université dans deux mois, avoue-t-elle, sa voix trahissant une pointe d'anxiété.

Je me redresse et la regarde. Pendant un court instant, j'avais oublié que nous ne sommes pas en vacances, mais que nous allons bel et bien habiter ici avec mon père. Une fois l'été passé, je vais devoir décider ce que je compte faire de ma vie.

— Tu vas à quelle université ? demandé-je, curieuse.

— La Sapienza à Rome, répond-elle avec un sourire fier.

— Rome ? Mais c'est à l'autre bout du pays, dis-je, surprise.

— Je sais... Mais ils ont un très bon cursus, explique-t-elle en haussant les épaules.

Je soupire et me recouche sur mon lit, regardant les nuages paresseusement dériver dans le ciel.

— Génial. Je vais me retrouver ici, seule avec mon père et ta mère.

— Pourquoi tu ne reprends pas tes études ? demande-t-elle doucement.

— Illo, je n'ai même pas fini le lycée. Je n'ai aucun diplôme en main. Je ne peux pas entrer à l'université. En plus, je ne parle pas couramment italien, rétorqué-je, une pointe de frustration dans la voix.

— Je le parle, je peux te l'apprendre, propose-t-elle avec un sourire encourageant.

Je souris, amusée par son optimisme. C'est sympa de sa part de vouloir faire des efforts pour m'aider, mais en deux mois, je n'aurai jamais le temps d'apprendre l'italien en dehors du programme scolaire.

— J'ai encore du mal à réaliser que j'habite ici. Paris, c'était ce que c'était, mais j'avais un certain confort là-bas, avoué-je en soupirant.

— Tu comptes y retourner un jour ? quémande Illona, ses yeux brillants d'intérêt.

Je me redresse sur mon lit et m'assieds, contemplant l'eau scintillante de la piscine.

— Je n'en sais rien. Peut-être de temps en temps pour aller voir Jules et Nathan. Mais, je n'ai pas vraiment de raison impérieuse d'y retourner.

— Et ta mère ? Elle habite à Paris ? demande-t-elle, sa question réveillant une vague d'incertitudes en moi.

— Oui, mais je ne sais pas vraiment où. Elle ne m'a jamais donné son adresse, dis-je en haussant les épaules, sentant un pincement de tristesse.

— Tu sais, parfois je me dis que tu as de la chance d'avoir encore tes deux parents. Même s'ils sont séparés, ils restent tous les deux tes parents, déclare-t-elle, la voix emplie de douceur.

— Je t'avoue que je n'ai pas vraiment le même ressenti que toi. Certains enfants sont déçus de voir leurs parents divorcer tandis que d'autres souhaitent qu'ils se séparent, car ça devient invivable. À la différence d'eux, je ne sais pas ce qui a poussé ma mère à se barrer, dis-je, la voix serrée.

Illona sort de la piscine avec une grâce naturelle. Elle essore ses cheveux et me regarde, déterminée :

— Ok, je pense que nous devrions avoir une sérieuse conversation avec nos parents. Tu ne peux pas rester là sans savoir ce que tu vas faire à partir de septembre, déclare-t-elle fermement.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant