Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]

Chapitre 14 : Andiamo in spiaggia!

— Rappelle-moi pourquoi il vient ? demandai-je à Illona en glissant ma valise dans le coffre.

— Parce qu'il a une semaine de vacances et que notre séjour tombe à pic, répond-t-elle en m'aidant.

Je reste persuadée que tout a été manigancé. En regardant Dante qui discute avec Gigi, il tourne brièvement la tête vers moi et me sourit. J'ignore ce sourire, me concentrant plutôt sur le rangement des valises dans la voiture. Cette semaine que j'avais imaginée comme une escapade entre filles semble déjà compromise par la présence de son cousin.

— Sérieusement, Gigi, combien de valises as-tu prises ? On part seulement une semaine, m'étonnai-je en découvrant l'ampleur de son chargement. Elle commence à énumérer le contenu de chaque bagage, listant des choses essentielles pour elle mais qui me paraissent superflues.

— Elle a toujours fait ça, m'informe Illona avec un sourire amusé en ajoutant un sac dans le coffre.

— Oui, bah on serait déjà partis depuis une heure si elle n'avait pas pris tout ce bazar, répliquai-je, légèrement agacée.

— Que veux-tu, on ne change pas les gens du jour au lendemain !

Je mets les dernières affaires de Gigi dans le coffre et annonce que nous sommes prêtes à partir. Mon père et Giuseppa arrivent à notre rencontre :

— Faites attention à vous. Pas de bêtise, me rappelle Giuseppa avec un sourire chaleureux.

— Dante, veille sur elles, ok ? s'empresse de demander mon père, l'inquiétude perceptible dans sa voix.

— Oui, monsieur, répond Dante, d'un ton qui semble plus détendu.

Je lève les yeux au ciel et dis au revoir à mon père. Pour Giuseppa, je lui fais un câlin rapide avant de monter à l'avant du véhicule. Illona dit au revoir à sa mère et à mon père avant de prendre place à l'arrière avec Gigi.

— Prête pour passer de superbes vacances ? demande Giorgia avec enthousiasme.

— Carrément, répondis-je, feignant l'enthousiasme malgré ma réticence.

Dante jette un dernier coup d'œil dans le rétroviseur avant de démarrer la voiture. Je tente de toucher l'écran de la tablette pour mettre de la musique, mais Dante tape sur ma main.

— Ne touche pas à ça, ordonne-t-il.

— Je voulais juste mettre de la musique, protestai-je.

Il secoue la tête et soupire. Illona passe sa tête entre nous deux :

— C'est moi qui m'occupe de la musique, désolée, dit-elle en connectant son téléphone au Bluetooth.

— Génial, murmurai-je, anticipant déjà une longue route.

Durant le trajet, la voiture étant extrêmement confortable, je m'endors rapidement. La douceur des sièges et le ronronnement du moteur me bercent. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu de vraies vacances. Depuis le départ de ma mère, tant de choses ont changé.

Une légère pression sur ma joue me réveille en sursaut. Je découvre Dante qui me fixe, amusé :

— C'est bon, elle est vivante, annonce-t-il, visiblement satisfait de son effet.

— T'es sérieux ? Je faisais un superbe rêve, réponds-je, désorientée.

Je remarque que la voiture est arrêtée et que les filles ont disparu. Le sourire en coin de Dante et ses yeux bleus me mettent mal à l'aise. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine tandis qu'il est très proche de moi.