Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]

Chapitre 12 : Les ennuis commencent

Illona affiche une mine tout aussi surprise que la mienne, ses yeux s'écarquillent et sa mâchoire se serre légèrement.

— Qu'est-ce que tu fais là ? me demande-t-elle, agacée.

La lumière tamisée du club nous enveloppe, et les basses de la musique vibrent dans ma poitrine. Autour de nous, les danseurs semblent flotter dans une mer de lumières colorées, se perdant dans le rythme effervescent.

— Je te retourne la question, papa t'a aussi puni, je te signale, dis-je en croisant les bras sous ma poitrine, mes doigts tapotant nerveusement sur mes coudes.

Elle plisse les yeux, son visage se durcit.

— Ça ne te regarde pas, rétorque-t-elle sèchement.

Je fais une moue provocatrice et hausse les épaules.

— Bah oui, c'est ce que tu diras à mon père quand on se fera prendre ?

Je la regarde partir sans lui prêter plus d'attention et rejoins Jules au milieu de la piste. La foule danse frénétiquement autour de nous, les corps

se mouvant en harmonie avec la musique, créant une atmosphère électrique. Je prends une nouvelle gorgée de mon verre, sentant l'alcool me réchauffer l'esprit, et je me remets à danser. Il est hors de question de laisser ma soirée d'anniversaire être gâchée par la présence de ma nouvelle sœur. Jules arrive enfin à se détendre et a l'air de s'amuser comme un fou.

Le DJ annonce un événement attendu par toutes les filles présentes. Une clameur s'élève alors que les filles hurlent le prénom de Dante. Mes yeux se tournent instinctivement vers une plateforme en hauteur. Dante, le cousin d'Illona, apparaît, sa chemise ouverte dévoilant un torse sculpté. Il danse au rythme de la musique, envoûtant la foule qui se réveille sous ses mouvements sensuels. Sa collègue lui tend une bouteille qu'il verse sur son torse, déclenchant une nouvelle vague de cris d'enthousiasme.

Évidemment, il sait comment enflammer la soirée. Il saisit un shot que lui tend une fille et le bois cul sec tandis qu'il l'invite sur la scène. Tous les deux dansent sensuellement avant de s'embrasser sous les cris des autres filles qui attendent sagement leur tour.

Une main s'agite frénétiquement devant mes yeux. Je me tourne vers Jules qui essaie d'attirer mon attention.

— Meuf, tu le fixes comme toutes ces minettes qui rêvent juste de lui sauter dessus, dit-il en haussant un sourcil moqueur.

Je rougis et lève les yeux au ciel.

— Quoi ? Ne raconte pas de la merde.

— T'as un peu de bave juste là, rétorque mon ami en mimant un geste vers sa bouche.

— Arrête tes bêtises, râlé-je, amusée.

Je termine mon verre et me remets à danser, mais mes yeux reviennent sans cesse sur Dante, qui danse avec une aisance captivante — je mentirais si je disais qu'il ne m'attirait pas. Ses mouvements sont si sensuels, chaque geste est calculé pour captiver le regard de la salle.

Le spectacle est de courte durée puisque Dante descend de scène pour retourner derrière le bar.

Les cris de déception envahissent la boîte tandis que je me concentre sur ma danse.

Après une dizaine de minutes, je préviens Jules que je vais me rafraîchir aux toilettes. La chaleur de la salle, amplifiée par la foule dense, est presque suffocante. Je me fraye un chemin parmi les clients, ressentant une légère brise en atteignant enfin les toilettes des filles. À l'intérieur, un groupe de filles se prend en photo devant le miroir. Leur comportement superficiel me semble irritant. Je les ignore et me passe un coup d'eau sur le visage, cherchant à apaiser la chaleur qui m'envahit. Les images de mon rêve ne me quittent pas, et plus j'y pense, plus j'ai chaud. Je décide de m'enfermer dans l'une des cabines pour souffler deux minutes.