Chapitre 33 : Souvenir Douloureux

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Nos rires éclatent comme des bulles de champagne, se dispersant dans le jardin de mes amis, c'est un véritable sanctuaire caché au cœur de la ville. Les guirlandes lumineuses, suspendues entre les branches des arbres, créent une féerie de lumières dorées. Elles projettent des ombres dansantes sur le sol pavé, ajoutant une touche de magie à cette soirée déjà parfaite. L'air est doux, chargé de l'odeur du barbecue, et l'atmosphère, baignée par la lumière tamisée, est à la fois chaleureuse et envoûtante.

— Je vous jure, il ne m'avait pas dit qu'il était parti en Italie ! s'indigne Nathan, ses yeux écarquillés d'incrédulité.

Son expression est si outrée que j'éclate de rire, sentant une chaleur réconfortante envahir ma poitrine.

— Tu abuses Jules, j'étais persuadée que tu lui avais dit ! le taquiné-je, amusée.

— J'étais trop occupé à t'empêcher de faire des dingueries, rétorque Jules, un sourire espiègle illuminant son visage. Ses yeux pétillent de malice sous l'éclat des guirlandes.

Nathan attrape son verre de vin, et la lumière vacillante se reflète sur le liquide rouge sombre. Il nous observe avec une expression mi-amusée, mi-curieuse, son regard glissant entre nous deux :

— Oh non, qu'est-ce que tu as encore fait, Eve ?

Mes joues se teintent légèrement à ce souvenir embarrassant, et une vague de chaleur monte en moi.

— Elle m'a fait descendre un arbre pour qu'on aille en boîte de nuit. J'avais de la sève dans des endroits... disons que tu ne voudrais pas en avoir, raconte Jules en grimaçant, mimant une gêne exagérée.

Je ris de plus belle, le souvenir de cette nuit réchauffant encore plus l'ambiance autour de nous.

— À la base, j'étais punie parce que ma nouvelle sœur a gâché mon anniversaire. Il était hors de question que je reste la soirée enfermée, protesté-je en haussant les épaules, mes yeux défiants sous la lumière tamisée.

— Alors, vous avez fait le mur, dit Nathan en écarquillant les yeux de surprise.

— Exactement ! lancé-je, amusée, l'excitation de cette nuit remontant en moi, comme une étincelle prête à raviver des souvenirs fous.

— Mais on s'est fait choper par Joseph, ajoute Jules, son visage prenant une expression de faux drame.

Nathan, figé dans une expression d'horreur simulée, s'arrête en pleine gorgée, son verre de vin suspendu à mi-chemin.

— Outch.

— C'est le cas de le dire, répondis-je en attrapant une brochette de légumes grillés, appréciant le croquant sous mes dents. La saveur légèrement fumée me ramène à cette nuit, pleine d'imprudence et de rires.

— Et c'était quoi la sentence ? demande Nathan, sa curiosité piquée.

— Privée de sortie pendant deux semaines, dis-je en riant légèrement. Vu d'ici, cela paraît presque comique, comme une punition d'enfant. Mais à l'époque, c'était tout un drame.

La table entière éclate de rire, une légèreté palpable flottant dans l'air, pourtant prête à se briser.

— Et sinon, Dante, une copine ? interroge soudain Nathan, brisant le moment de légèreté, son ton plus sérieux.

Tous les regards se tournent vers Dante, resté silencieux dans son coin, observant la scène avec un sourire en coin, pensif. La lumière des guirlandes danse sur ses traits, créant des ombres profondes qui accentuent le mystère dans son regard.

— Non, aucune, répond-il calmement, ses yeux brillants d'une lueur énigmatique.

Nathan lève un sourcil, comme s'il doutait de sa réponse.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant