Chapitre 16 : Cala Bianca

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Je me réveille en sursaut lorsque j'entends mon téléphone sonner. La chambre est baignée dans la douce lumière du matin, filtrée à travers les rideaux légèrement entrouverts. 

J'attrape mon téléphone sur la commode et l'éteint rapidement avant de me retourner dans le lit. En ouvrant les yeux, je réalise avec un mélange de surprise et de confusion que je suis blottie contre Dante. Pendant un instant, le temps semble suspendu. 

J'avais complètement oublié qu'il était dans mon lit. Son visage est serein, une expression de paix indéfinissable adoucit ses traits. Il dort paisiblement, et une partie de moi hésite à le réveiller. Je le contemple pendant un long moment, essayant de figer cet instant dans ma mémoire. J'aimerais que le temps s'arrête autour de nous afin de rester dans cette bulle. Mais je ne veux pas que les filles le voient ici, dans ma chambre.

Je finis par me redresser lentement, jetant un coup d'œil à Dante avant de lui lancer mon oreiller au visage à contre-cœur. Il sursaute et ses yeux s'ouvrent lentement, encore brouillés par le sommeil.

— Lève-toi et va dans ta chambre, ordonné-je d'une voix ferme mais basse.

— Il est quelle heure ? demande-t-il en se frottant les yeux.

— 6 heures, réponds-je.

— Putain, t'es sérieuse ? On s'est couché à 3 heures du mat, râle-t-il en posant sa tête de nouveau sur l'oreiller.

— Tu n'avais qu'à dormir dans ton lit !

Il se contente de se tourner dans le lit ignorant ma remarque. Je le pousse un peu avec ma main espérant qu'il comprenne qu'il doit partir.

— Aller, Dante, casse toi.

Mes yeux parcourent chaque muscle de son dos. J'ai l'impression de voir une statue grecque. Je lui retire une mèche de cheveux qui cache son visage pour l'admirer un instant — Comment le renvoyer dans sa chambre ? Finalement, je fais le tour du lit pour venir me planter devant lui. J'attrape son bras et commence à le tirer espérant pouvoir le faire tomber du lit.

Avant même que je puisse comprendre quoi que ce soit, le cousin d'Illo m'a déjà saisi le bras pour me faire tomber sur le lit. Je me retrouve à présent dos contre le matelas, avec la silhouette de Dante au-dessus de moi. Son regard est intense, la fatigue rendant sa beauté encore plus sauvage.

— Eve, je t'en prie, laisse-moi tranquille, murmure-t-il, sa voix rauque et chargée d'émotion.

La tension entre nous est palpable, amplifiée par la proximité physique soudaine. Je sens le battement de son cœur contre ma poitrine, un rythme syncopé qui fait écho au mien.

— ... Dante, murmuré-je à mon tour avant de sentir mes joue me chauffer.

Il ne dit rien, mais ses yeux fixés sur les miens semblent chercher quelque chose. Je peux sentir la chaleur de son corps contre le mien, une chaleur qui fait naître des sensations que je préfèrerai ne pas ressentir en ce moment. La nuit a été dure, j'ai eu beaucoup de mal à contrôler mes émotions et maintenant que nous sommes dans cette position, tout remonte.

Sentir son excitation contre moi en devient un supplice.

La situation devient de plus en plus étouffante. Nous sommes seuls, dans ma chambre, dans une position compromettante. Je sens le poids de ses émotions, de ses désirs, et de mes propres luttes intérieures. La tension entre nous est devenue un fil tendu à son maximum, menaçant de se rompre à tout moment.

Je sens son souffle contre mon visage, irrégulier, comme s'il luttait aussi contre ses propres émotions. Chaque centimètre de son corps qui effleure le mien enflamme mes sens, un mélange troublant de désir et de peur.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant