Chapitre 37 : Culpabilité

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Je cours dans tous les sens dans la chambre, attrapant mes affaires éparpillées avec une frénésie désespérée. Le sol est jonché de vêtements et d'objets personnels que j'essaie de rassembler en vitesse. Le stress et l'adrénaline me poussent à agir frénétiquement.

— Dante, as-tu trouvé un vol ? Je le questionne, la voix tremblante.

— Le seul vol disponible est pour demain après-midi, répond-il, la frustration perceptible dans sa voix.

— Quoi ? Il n'y a pas d'autre option ?

— Non, Eve.

Je continue de tourner en rond, l'agitation me gagnant. Mes pensées se bousculent alors que la panique commence à s'emparer de moi.

— Je n'ai pas le temps d'attendre demain après-midi !

— Eve, calme-toi.

— COMMENT VEUX-TU QUE JE ME CALME ? JE NE SAIS MÊME PAS CE QUI SE PASSE !

— Ce n'est pas en me hurlant dessus que les choses vont s'arranger. Ton père a eu un ulcère, il est actuellement en train de se faire opérer.

Les larmes me montent aux yeux, envahissant mon visage d'une douleur déchirante.

— Un ulcère ? Comment a-t-il pu en avoir un ?

— Je l'ignore. Cela peut être dû au stress, ou à une infection bactérienne.

Je pose ma main sur ma bouche, abasourdie, et m'assieds lourdement sur le lit, le sentiment de culpabilité se renforçant.

— Je suis responsable de tout ça...

— Quoi ? Pourquoi dis-tu cela ?

— Depuis notre arrivée en Italie, nous n'avons cessé de nous disputer. Je lui fais vivre un enfer.

— Écoute, tu n'es pas responsable de sa maladie. Arrête de te blâmer, me dit Dante en s'asseyant à mes côtés, posant une main réconfortante sur mon épaule.

Je m'essuie les larmes d'un revers de la main et tente de me calmer. Dante attrape son téléphone et passe un appel, conversant en italien tout en faisant les cent pas dans la pièce. Je me ronge nerveusement un ongle, la culpabilité m'assaillant encore plus.

Le cousin d'Illona entre dans la chambre, son regard déterminé.

— Finis de préparer ta valise, j'ai un avion.

— C'est vrai ? Mais comment ?

— Mes parents sont revenus de leur anniversaire de mariage. Notre jet privé est de nouveau disponible. Il sera là dans une heure.

Je me lève, reconnaissante, et le remercie chaleureusement en l'enlaçant.

Nathan et Dante sortent nos affaires de la voiture tandis que Jules, les bras ouverts, m'accueille avec un câlin réconfortant.

— Tiens-moi au courant de la situation, d'accord ?

— Oui, je ne manquerai pas. Merci encore pour cette semaine.

— Avec plaisir, mon chat. Si tu veux revenir plus tard, quand tout ira mieux en Italie, fais-le moi savoir, d'accord ?

— D'accord.

Je recule d'un pas, tandis que Jules serre la main de Dante.

— Prends soin d'elle. Si j'apprends que tu lui as fait du mal, je monte dans le premier avion pour te botter le cul.

La remarque de Jules me fait légèrement sourire, bien que mon cœur reste lourd de préoccupation.

— Allons-y, intervient Dante en prenant ma valise.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant