Chapitre 39 : Damigella d'onore

3 1 0
                                    

Je me regarde dans le miroir, enfilant la troisième robe de l'après-midi. Giuseppa est toujours en train de scruter avec une insatisfaction visible.

— Laisse tomber, c'est la couleur qui ne va pas, intervient Illona avec une certaine exaspération.

— La couleur est parfaite. Il faut simplement trouver la bonne forme de robe, rétorque Giuseppa, les sourcils froncés.

Je me tourne vers ma belle-mère, un peu agacée :

— Vert menthe ne se porte pas partout.

Giuseppa soupire, mais elle reste immobile. La couturière prend minutieusement toutes les mesures nécessaires, les épingles en bouche.

La couturière parle en italien avec une autre couturière et lui montre une robe que lui apporte la suivante.

— Celle-ci a l'air pas mal. Eve, va l'essayer, m'ordonne Giuseppa.

Je prends une profonde inspiration et me dirige vers la cabine d'essayage. Je change de robe et attrape celle que l'on me tend. Elle est beaucoup plus légère que les trois autres, et je me sens immédiatement plus à l'aise en l'enfilant. Ses manches papillon tombent élégamment sous mes épaules, et un joli nœud papillon orne mon dos. Le décolleté est discret, mais flatteur.

Je sors de la cabine, et les yeux de Giuseppa s'illuminent immédiatement.

— C'est celle-ci qu'il te faut. Tu es ravissante, Eve.

— ... Merci, murmurai-je, touchée.

Illona me regarde avec un sourire sincère.

— C'est vrai, tu es ravissante.

Je touche le tissu de la robe du bout des doigts. Sa soie est incroyablement douce.

Je tourne mon regard vers Giuseppa.

— Tu penses que la robe tiendra le coup lors du mariage ? La grossesse ne risque-t-elle pas de poser problème ?

— J'entamerai mon troisième mois, et la couturière a tout prévu pour cela, assure-t-elle avec une confiance tranquille.

— Hum, d'accord.

— Et si vous alliez chercher des accessoires qui iraient bien avec vos robes ? Il y en a à l'entrée de la boutique, nous informe-t-elle.

Illona envoie un rapide message et range son téléphone avant de se lever de sa chaise.

— OK.

Nous nous dirigeons toutes les deux vers l'entrée du magasin et découvrons une vaste gamme de bijoux étalés devant nous. Mes yeux s'écarquillent en voyant le prix de certains articles, mais Illona semble indifférente.

— Ils sont chers, déclarai-je, un peu découragée.

— Ne t'occupe pas du prix, nous avons de l'argent, répond-elle avec une nonchalance déconcertante.

— Oui, mais ce genre de bijoux ne se porte qu'une fois, je trouve cela exorbitant.

— Dit celle qui porte un collier à 3 000 euros autour du cou, réplique Illona avec un sourire sarcastique.

Je regarde Illona, qui continue de fouiller dans les bijoux avec une concentration presque féroce.

— Je sais très bien ce qu'il se passe entre toi et Dante, et je n'approuve pas du tout, dit-elle soudainement.

— Tu comptais me le dire quand, que tu étais au courant ?

— Je ne sais pas, pendant un temps, cela avait marché. Dante ne t'approchait plus.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant