Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]

Chapitre 34 : Gusto lussuoso

— Rappelez-moi pourquoi vous nous avez emmenés ici ?

Je regarde l'avenue Montaigne, bondé de monde qui entre et sortent des boutiques de luxe comme Chanel, Dior, Burberry, Rolex, et bien d'autres. Les vitrines sont décorées de drapeaux français, et on peut entendre au loin, les sons des préparatifs de la fête nationale. Les gens sont vêtus de bleu, blanc, rouge, et il y a une excitation palpable dans l'air.

— Quitte à ce que Dante soit là, autant lui montrer nos magasins de luxe, informe Nat.

— La France est tout de même la maison mère de plusieurs grandes marques de luxe. Il serait stupide de ne pas aller dans le pays de la mode et de ne pas voir ça, surtout quand tu es riche.

Je roule des yeux et regarde Dante qui examine les vitrines des boutiques. Finalement, il se tourne vers nous :

— Je pense y faire un tour en effet.

Je souris, amusée :

— Ce genre de boutique ne laisse pas entrer n'importe qui.

— On parie ? me défie Dante.

Il se dirige vers l'une des boutiques surveillées par un agent de sécurité. Une femme habillée en tailleur avance vers la porte, un homme lui ouvre immédiatement.

Dante, en tenue civile, ne semble pas avoir de chance d'entrer. Comme je m'y attendais, l'homme le dévisage. Dante lui parle en italien et précise son nom de famille. L'agent ouvre immédiatement la porte et l'accueille.

Surprise, je réalise que ce genre de magasin connaît le nom de leurs plus gros clients. Dante se tourne vers moi avec un sourire malicieux. Pendant qu'il fait le tour de la boutique, je regarde les vitrines des autres marques. Être riche est vraiment un monde à part.

Nath me donne un coup de coude. Je me tourne vers lui, il affiche une mine amusée.

— Alors, entre toi et Dante, il y a quelque chose ?

— Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?

— Oh, arrête pas de ça avec moi, Evy. J'ai vu comment tu le dévorais des yeux.

— Ne dis pas n'importe quoi, c'est le cousin de ma quasi-sœur.

— Et alors ? Vous n'avez aucun lien familial. Je ne vois pas le problème, insiste Nathan.

— ... Quoi ? Mais imagine que mon père nous surprend ?

— Ah, donc, il y a quelque chose.

Il vient de m'avoir en deux secondes.

— Il y a eu quelque chose, déclaré-je.

— Attends, toi et Dante ? Vraiment ? questionne Jules.

— Oui, tu veux rire ? Le premier soir où je suis arrivée en Italie, nous avons couché ensemble sans savoir qui était l'autre.

Mon ami écarquille les yeux et s'assied.

— Ok, laisse-moi une minute. Donc tu es en train de me dire que ça fait des semaines que tu te tapes l'Apollon et tu ne m'en parles même pas ? Moi, ton meilleur ami ?

— Ce n'est pas vraiment quelque chose que j'avais envie d'ébruiter partout, si tu vois où je veux en venir, précisai-je en regardant autour de nous.

Jules se frotte le visage et sa barbe avant de me regarder :

— Je te laisse une journée dans un autre pays et tu te tapes le premier venu. Canon, il n'y a pas à dire, mais...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il reçoit une tape derrière la tête par Nath. Je pouffe de rire avant de retrouver mon sérieux.

— Il s'en est tapé une autre et m'a prise pour une imbécile. Alors, la pilule peine encore à passer.