Chapitre 53 : Parti con me

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Je reste alitée, l'esprit troublé par la douleur persistante dans ma hanche et les événements chaotiques des derniers jours. La chambre d'hôpital, bien que médicalement équipée, est devenue un lieu d'angoisse et d'incertitude. Les murs blancs et stériles semblent se refermer sur moi, accentuant la claustrophobie de la situation. La lumière crue des néons, en dépit de sa froideur, ne parvient pas à dissiper l'atmosphère morne qui plane ici.

Alors que je ferme les yeux en tentant de me reposer, une voix élevée provenant du couloir attire mon attention. Les éclats de voix résonnent dans le couloir étroit, leur écho amplifié par l'acoustique de l'hôpital.

— Je n'arrive pas à croire que tu ne m'aies pas appelé ! Il a fallu que je l'apprenne de Jules !

— Parce que tu crois que j'avais le temps de t'appeler ? Je fais ce que je peux !

— Tu te moques de moi ? C'est aussi ma fille !

Les voix s'éloignent un instant, puis s'approchent de nouveau, chargées d'une tension palpable. La porte de ma chambre s'ouvre brusquement, et ma mère, Clarisse, entre dans la pièce avec une détermination visible. Ses traits sont tirés par le stress et l'inquiétude, mais ses yeux brillent d'une lueur de soulagement. Gabriel, son visage marqué par une inquiétude profonde, la suit de près.

— Maman ?

— Eve, mon amour, dit ma mère, sa voix douce et pleine d'émotion. Je suis tellement soulagée de te voir éveillée.

Elle se précipite à mon chevet, ses bras se tendant vers moi pour me prendre dans ses bras avec une tendresse réconfortante. L'odeur familière de son parfum, mélangée à celle de l'hôpital, me rassure. Je la serre contre moi, laissant les larmes couler, mon cœur battant plus vite à la vue de sa présence réconfortante.

— Maman, je... je suis si contente que tu sois là, murmurai-je, ma voix tremblante.

Elle se recule légèrement, me regardant avec une inquiétude sincère, les rides d'inquiétude marquant son front.

— Je suis désolée pour tout ce qui s'est passé, Eve. Jules m'a appelé dès qu'il a pu et nous avons pris le premier avion.

Gabriel s'approche doucement, posant un sac en cuir à côté du lit. Il se tourne vers moi avec un sourire encourageant, bien que ses yeux trahissent une préoccupation profonde.

— Comment te sens-tu, Eve ? demanda-t-il, ses yeux empreints de sollicitude.

— Je... je souffre beaucoup, répondis-je, ma voix faiblissante, luttant contre les vagues de douleur. La douleur est... presque insupportable.

Ma mère prend ma main dans la sienne, la caressant doucement, ses doigts frais contrastant avec la chaleur de la douleur.

— Je comprends, ma chérie. Nous allons veiller à ce que tu sois prise en charge de la meilleure manière possible.

Mon père entre dans la pièce à son tour, son visage marqué par une frustration contenue. Sa présence impose un certain poids dans la pièce, l'atmosphère devenant plus tendue.

— Clarisse, ce n'était pas nécessaire de venir ici. Nous pouvions gérer les choses sans ton intervention, dit-il, la voix tremblante d'émotion contenue.

Ma mère se tourne vers lui, ses yeux lançant des éclairs de défi. Elle croise les bras, la détermination inscrite dans ses traits.

— Je fais ce que je pense être le mieux pour ma fille, Joseph. Je ne vais pas rester à Paris sans savoir ce qui lui arrive.

Mon père la regarde avec colère, ses mains crispées en poings.

— Il est hors de question que tu m'enlèves, ma fille.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant