Chapitre 50 : La dernière pièce du Puzzle

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En arrivant à la villa, l'air semble plus frais, presque angoissant comparé à l'atmosphère animée de la cérémonie. Jules et moi nous dirigeons rapidement vers la maison. La villa est silencieuse, comme si elle attendait notre intrusion. D'après les indications de mon père, le cadeau est dans le bureau de Giuseppa.

Nous atteignons le bureau de ma belle-mère, une pièce que j'ai toujours vue comme une forteresse inaccessible. La clé tourne dans la serrure avec un cliquetis métallique et la porte s'ouvre lentement sur un intérieur austère et raffiné. L'éclairage tamisé de la pièce accentue les ombres des meubles en bois sombre et des bibelots élégants.

— On ne traîne pas, d'accord ? dit Jules, en se dirigeant directement vers le meuble où le cadeau est censé se trouver.

Je hoche la tête et commence à chercher parmi les papiers et les objets soigneusement disposés sur le bureau. Mes mains tremblent légèrement, une anxiété croissante m'envahit. Les secondes semblent se transformer en minutes alors que je fouille dans les tiroirs. Puis, mon regard tombe sur une boîte en velours posée sur une étagère. Je la prends et l'ouvre, découvrant le cadeau soigneusement emballé à l'intérieur.

— Voilà le cadeau, dit Jules en le prenant dans ses mains pour le ranger à l'intérieur de sa veste. On peut y aller.

Je suis prête à partir quand je fais tombé un cadre photo qui se brise sur le sol.

— Merde, attend.

Je soulève le cadre, mais celui-ci est brisé en plusieurs morceau. Je saisi la photo en noir et blanc. Elle montre un moment capturé entre Giuseppa et mon père. Ils sont très proches, les visages souriants, presque complices. Le physique de mon père n'est pas le même que maintenant.

La date inscrite derrière indique que cette photo a été prise il y a deux ans.

Je laisse échapper un petit cri étouffé, attirant l'attention de Jules.

— Quoi ? demande-t-il, s'approchant rapidement.

Je lui tends la photo, les mains tremblantes. Il la prend et la scrute avec attention. L'ombre de la compréhension traverse son visage alors qu'il réalise ce que j'ai déjà compris.

— C'est... C'est elle la femme avec qui mon père a trompé ma mère.

— Quoi ? Tu en es sur ?

— Il m'avait assuré que c'était une serveuse.. il m'a menti.

Je m'assois un instant sur une chaise. La révélation me frappe avec une intensité brutale. Les souvenirs d'enfance, les moments partagés en famille, tout cela se déforme sous le poids de cette vérité cruelle. Mon père, cet homme que j'ai toujours admiré, qui m'avait dit que c'était qu'une simple femme. Ainsi que Giuseppa, dont l'image révèle être la source d'une douleur intime.

Les larmes coulent sur mes joues. La colère qui s'immisce en moi est grande.

— Comment a-t-il pu me faire un coup pareil ? Comment a-t-il pu me la présenter comme si cela ne faisait que 8 mois qu'il se connaissait ?

Plus je parle, plus je sens cette boule de nervosité qui grandit en moi.

— Eve, essaie de te calmer, tente Jules.

— Comment veux-tu que je me calme ? Mon père a trompé ma mère avec Giuseppa et il me l'a présentée comme si de rien n'était. PUTAIN DE MERDE, crié-je dans la pièce en envoyant valser des cadres.

Le bruit des cadres se brisant sur le sol fait écho dans le bureau, amplifiant le sentiment de désespoir qui m'envahit. Jules se précipite vers moi, tentant de me calmer.

Dis-moi que tu m'aimes [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant