Chapitre 11-Vivre dans le monde de la peur contraint à agir

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      (oula, nous en sommes à un moment-clé. Alors quoi de plus logique de vous proposer la superbe musique d'Olivia Rodrigo "logical"?)

     Fatigué de réfléchir, je m'étais assoupi. Les autres n'avaient pas tarder à faire pareil. Apparemment, en tant qu'étranger,j'avais donné l'exemple. Mais malheureusement j'ai été tiré de mon sommeil assez rapidement, et je suis encore un peu désorienté. Je vous explique: un idiot a vraiment eu l'idée de génie de m'écraser une tomate sur la tête pour me réveiller. Putain... Certes ça réveillait, mais c'était un peu trop brusque à mon goût. Bien sûr, le temps que je visse quelque chose, le casse-burne avait filer. Du jus de tomates coulait sur mes orbites. Alors là je voyais rouge. Littéralement. J'enlevais ce liquide désagréable et les pelures qui s'étaient accrochées dans mes cheveux, puis je me calmais. On était quel jour déjà ?

     Enfin bref, ma journée commença comme celle d'un soldat : réveil brutal à 6h. Inutile de signifier l'état de zombie dans lequel je me trouvais. Ainsi, mon corps de mort-vivant se déplaça où le menait la routine: en direction du petit-déjeuner. À pas lents et méticuleux, car j'avais du mal à garder mes jambes ancrées dans le sol, je franchis le couloir qui menait à la cantine du QG. Des flèches rouges lumineuses me guidait vers elle. Au bout d'un certain temps, j'arrivai dans la cantine, je ne sais trop comment d'ailleurs (peut-être en marchant), et je me servis des trucs roses, jaunes ou verts dans le buffet. Je mangeai sans plus me poser de questions. Allez hop un peu de lait avec, une dizaine de bouchées et j'en avais terminé avec ce "bon" petit-déjeuner. Ensuite je partis pour les douches. Je continuais à marcher dans un état de déchet vivant, serviette autour de la taille, jusqu'à ce que mon chemin croisasse celui d'une déesse.

     Et mince, c'était bien le moment de croiser Louane! A moitié nu, j'espérais me donner une contenance. Mais c'était en vain. Cela semblait même l'amuser. À ce moment-là, j'étais parfaitement ridicule. Rah c'était bien le moment, putain! Au moins, elle était de bonne humeur, c'était déjà ça. Mais bon ce n'était tout de même pas gagné par rapport à la conversation que nous mènerions...

     Ainsi, la discussion, vu mon état de fatigue et ma gêne, me sembla être une guerre contre le sommeil ou bien un tour en montagnes russes. Je vous en aurais parler passionnément, seulement vous n'êtes qu'au chapitre 10. Vous n'êtes pas encore mes confidents dans cette sacrée histoire. Peut-être que la confiance viendra plus tard, qui sait?

     Pour l'instant, ce qu'il faut savoir c'est que j'étais convoqué à une réunion. Louane me dit que tout le monde de «Affronter le tableau» serait présent. C'était un rassemblement très important. Et en effet, sur des airs mystérieux, Louane me confia que la réunion aurait l'allure d'un briefing de la Rébellion avant un combat, dans Star Wars. Je devais bien me préparer... Afin d'être prêt pour la réunion d'extrême importance, je me douchais en vif puis me rhabillai prestement dans un vestiaire. Ensuite je rejoignis Louane -qui m'attendait- et nous nous mêlâmes à un groupe de jeunes, qui passait justement dans le couloir. Nous marchâmes ensemble sur une vingtaine de mètres, jusqu'à ce qu'un membre du groupe auquel j'étais mêlé articula : «31 36 92 87». Le mur se fendit en deux devant nous. Un rai de lumière pénétra dans le tunnel sombre et ¡woaw! 

     Je fus subjugué par la vue qui s'offrait à moi. Un véritable océan de couleurs faisait face à mes orbites. On ne pouvait y voir que du feu. Rien à dire, il s'agissait d'une splendide salle de réunion, constituée d'une rangée de canapés et de chaises de velours, d'une estrade avec un micro de chanteur et puis surtout, un arrière-fond tirant à la fois du laboratoire et de l'exposition artistique. Pour vous donner une idée, la pièce représentait tout le contraire des salles que je pouvais avoir au lycée. Attirante, accueillante, détendue et aussi, très très très impressionnante. Je baladais mon regard sur les murs tapissés d'éprouvettes, d'extraits de revues scientifiques, de sculptures, de tableaux réalistes et surréalistes, afin de toucher des yeux toute la pièce. En faisant ce tour sur moi-même, je me heurtai à un homme d'une cinquantaine d'années. Il me sourit et me souffla "oui c'est magnifique." Ensuite, il se positionna sur l'estrade. Une grande tapisserie de couleurs vives mettaient en valeur son deux pièces gris et son nœud de papillon rouge. Il souriait toujours et les plis de joie de ses yeux étaient bien visibles. Il inspira. Il n'attirait pas spécialement l'attention par son apparence soignée et distinguée de vieux dandy, mais c'était son aura, sa prestance qui calma la foule qui venait de s'installer dans la pièce. Le silence se fit peu-à-peu. J'allais m'asseoir à côté de Louane. Le bonhomme commença à prendre la parole, et je sus tout de suite qu'il possédait un sens du devoir puissant. Attentifs, "Affronter le tableau" était toute ouïe. Il déclara, avec éloquence:

VS le tableauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant