Chapitre 18-Changement d'ambiance

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       Tout était calme ce matin et un léger brouillard planait devant la grotte. JB préparait le petit déjeuner avec des pommes de pin, des morceaux de chevreuil et des restes de nos rations militaires. Il nous raconta alors l'aventure qu'il avait vécu dans la nuit : tout d'abord, il disait avoir entendu beaucoup de bruit du côté des buissons et avait craint que les Barbares ne nous aient tendu un piège. En conséquence, silencieusement, il avait lancé un bâton pointu, qui faisait office de lance, sur le buisson. Le mouvement s'était stoppé net, il avait retenu son souffle, et en regardant du côté des brousailles, il avait trouvé un chevreuil mort, le bâton enfoncé dans la nuque. Nous le félicitâmes pour cet exploit. La bonne humeur revint un peu dans les rangs. De plus, JB, épuisé mais joyeux, s'efforçait de nous divertir. Nous finîmes tous ensemble nos réserves de nourriture. Puis, en sortant de la grotte, nous vîmes...une plage ?! Alors là c'était à ne plus rien comprendre : nous avions encore changer de tableau inopportunément. Sans transition artistique cette fois-ci. C'était une plage de sable fin que nous voyions, où des vagues écumantes roulaient paisiblement, et au loin il y avait une immense ville sur une île. Bon déjà, c'était un paysage un peu plus sympa que la forêt enneigée. Un peu patraques, nous errâmes sur la plage, profitant du paysage et mettant de l'ordre dans nos pensées. Tout était calme quand, brusquement, Mathieu s'écria :

       « Y a les renards ! Ils reviennent pour la rançon ! »

       En effet, à quelques mètres de notre position, un groupe d'animaux à fourrure rousse se dirigeait vers nous. Je refusais de croire que c'était LES renards, tout au plus ça devait être des orangs-outans. Mon espoir fut gâché : c'étaient bien les renards parlants.

       « Bonjour tout le monde, dirent-ils. »

       Cela me semblait effroyablement ironique de dire « tout le monde ». Je ne savais si Satine était parmi eux mais en tous cas maintenant au lieu de 5 ils étaient 10. Autant dire que nous n'étions pas sereins. Surtout que nous les avions renvoyés de notre campement. JB fut le premier à réagir :

       « Qu'est-ce-que vous nous voulez ?

       -OH ! Pourquoi ce ton méchant ?

       -C'est pas la peine de se mettre en colère.

       -Nous on est les génies, pas les méchants.

       -Ah oui, c'est vrai qu'on est très malins.

       -La ferme !!! hurla JB, où est Satine ?

       -Satine ? Vous connaissez une Satine vous ?

       -Non, on est les frères renards juste.

       -C'est moi Satine, fin c'était moi, dit une renarde au long pelage brillant et roux.

       -Alors t'es de leur bande maintenant ? Demanda, agacé, JB.

       -Tu vas bien ? S'enquit Marie.

       -Oui ça va, bah voilà maintenant, comme vous voyez : je fais en effet parti des frères renards.

       -Mais pourquoi tu t'es transformée ? Demandai-je.

       -Apparemment les renards ont jugé que j'étais l'Élue, par un lien affectif. Ils ont d'abord voulu me suivre mais comme Gaëtan a refusé, ils m'ont transformé, grâce à une morsure qu'ils m'avaient fait. Mais d'ailleurs où sont les autres ? Nesrine, Gaëtan, Youssef ? »

       A ces mots douloureux de Satine, nous baissâmes la tête. Alors elle comprit et elle baissa son museau. Un renard vint troublé le silence en proposant :

VS le tableauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant