Chapitre 49-La révélation des noms

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     Même si mon père était un connard égoïste et qu'il n'avait pas souvent était là pour moi, je tenais à lui. Donc, j'étais assez bouleversé qu'il puisse être condamné à la prison à perpétuité. Les choses empirèrent quand ma mère surgit au tribunal comme une furie. Elle harangua les juges, comme si sa parole était sacrée. Puis elle se dirigea vers mon père et l'enlaça dans ses bras maigres. Ils restèrent comme cela jusqu'à la fin du procès. Le procès des trente nous l'avions appelé.

     En fait, il se trouvait que mon père avait bossé pour Obnut, étant carrément son bras droit. Il jouait le rôle d'investisseur diplomate. Il avait contribué à la puissance économique de l'empire d'Obnut. Et le pire étant que c'était lui qui avait eu l'idée de créer les arènes de combat. Pourquoi diable j'étais autant entouré par les proches d'Obnut, mon pire ennemi? Chiara, Louane et maintenant mon père.

     Je n'avais aucune idée de la manière de réagir. Mon père se faisait enfermé et je ne pouvais rien y faire. Ma mère pleurait à chaudes larmes. J'étais abasourdi. Elle se releva, pointa un doigt accusateur sur moi, le regard colérique, puis s'en alla. Attendez, elle aussi elle m'abandonnait?! Putain! Mais reviens maman, je ne me sens pas de libérer papa tout seul. C'était trop difficile, j'étais obligé de m'opposer à la loi. Après tout, ça ne changeait pas trop de d'habitude: mes parents me quittaient et moi j'allais devenir de nouveau un hors-la-loi.

     Le problème c'est que mon père a été incarcéré dans la même prison que celle où j'avais été. Donc pour m'infiltrer sous couverture c'était raté. Bon, je pouvais aussi arriver en bateau la nuit, avec un petit commando d'élite. Pouf je le fais évader, et le tour est joué! Il me faudrait bien choisir les membres de l'équipe de sauvetage. Des personnes de valeur il me fallait. Et qui de mieux placés que mes amis?!
     Ainsi, je formai un commando d'élite avec Satine, Nesrine, Paul, Mathieu, Louane, JB et Youssef. Maurice n'avait pas accepté la proposition, il était contre le plan d'agir contre la justice, surtout que mon père était réellement coupable. Je réussis à le convaincre de venir en reportant notre opération à dans six mois, histoire que mon père retienne la leçon et qu'il reste marqué par sa punition.

     Alors nous eûmes six mois pour décider d'un plan. On fit plusieurs virées sur l'île de la prison pour connaître ses méthodes de sécurité. Youssef et JB eurent même le courage de s'infiltrer dans la prison, en tant que gardiens. ils m'informèrent que mon père était vraiment un battant. Il faisait la gueule tout le temps, mais semblait en forme, en tous cas assez pour se battre avec les gardiens. Ouais mon père c'était un sanguin. Pourtant, il n'a jamais frappé ma mère ou moi. Il tape que les gens qu'il déteste. Et ça fallait le mériter. Étant diplomate, il s'énervait fort pour une très bonne raison. Il fallait bien l'avoir cherché. En fait, mon père était un homme rationnel, il pesait toujours le pour et le contre. Alors, j'imaginai qu'en prison, il faisait le gros dur parce que c'était le seul moyen d'avoir le respect des autres détenus. Et puis, vu qu'il devait rester toute une vie en prison, il n'avait plus rien à perdre. Même en prison et malgré les traitements irrationnels, il était resté quelqu'un de réfléchi. C'est ce que je conclus des observations de Youssef et JB.

     Pendant six mois, nous nous renseignâmes à fond et nous entrainâmes d'arrache-pied, comme dans la Casa de Papel. Le jour J -1, nous nous réunîmes en secret pour débriefer. Puis le jour J, on passa à l'action. Le plan consistait à faire diversion avec deux bateaux à canon, devant l'entrée de la prison. Si on y arrivait ça serait bien de réussir à détruire un peu cette prison, pour encore plus semer la confusion. Ensuite, en habit de gardien, Louane, Youssef, JB et moi pénétrerons la prison en panique, accéderons à la prison 34. Mais avant, il nous faudra passer par l'armurerie et la salle des gardes pour récupérer les clés. On allait les menacer poliment, comme pour un braquage de banque. Ils nous donneront les clés. On ouvrira la cellule de mon père. Si jamais l'on était amené à croiser des créatures, nous serions armés. Donc pas de problème pour ce genre d'imprévu. On descendrait par la fenêtre, à l'opposé de l'entrée principale de la prison. Bon c'est un peu cliché, mais en fait nous utiliserons des draps pour en faire une corde et descendre par la fenêtre. Enfin, il ne nous restait plus qu'à cavaler en courant jusqu'à notre bateau à moteur. Et définitivement s'enfuir. Simple. Basique.

     Sauf que -vous l'aurez deviné-, dans chaque plan, il y a une part d'improvisation. Et malgré nos six mois de préparation, le plan ne se déroula pas tout-à-fait comme prévu. Vous verrez ça dans le prochain et dernier chapitre...

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