Chapitre 14 : Souviens-toi

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Un énorme couloir au bout duquel se trouvait cette mystérieuse porte me faisait face. Le sol était toujours trempé d'une fine couche d'eau où se reflétait la nuit, mais cette fois le ciel bleu n'était pas présent. Sur les murs qui m'entouraient, diverses scènes assez flous figuraient. Avançant lentement vers la porte, je m'arrêta brutalement, une scène ayant attirée mon regard. Je me suis mise à observer la petite cinématographie. Deux enfants étaient en train de jouer ensemble à la balançoire.
"- Oui plus haut ! Plus haut, Len !"
Les 2 enfants semblaient bien s'amuser, rigolant incessamment.
" - Dit Yuki, tu me promets que toi au moins, tu SurViVra ?"
L'image se brouilla laissant place à des ténèbres froids qui m'engloutirent sur ce dernier mot.

Et je me réveilla par terre, au pied de mon lit. J'avais encore fait un rêve étrange. Depuis que j'avais été en contact avec le mystérieux démon bleu et que j'avais trouvé cette petite bille dans ma poche, mon rêve quotidien avait mystérieusement changé, le ciel bleu laissant place à un immense couloir de scènes. Et chaque fois je m'arrêtais soudainement pour voir l'une d'elle qui se terminait toujours sur des phrases comme "Promets moi de survivre" de la part d'un jeune garçon dont l'âge variait sur chaque vidéo.

Ça devenait de plus en plus effrayant. Plus d'une semaine était passée depuis l'incident de ma mystérieuse chute. Je n'avais plus revu aucun démon ni même le mystérieux garçon du lycée durant ces derniers jours. Mais les attaques n'avaient pas pour autant cessé d'avoir lieu. En effet, elles étaient toujours pareilles mais plus violentes à chaque fois. Chaque fois il y avait des blessés, chaque fois je paniquais à cette vue et me sentais INUTILE, chaque fois on s'inquiétait plus pour moi que pour eux ce qui me mettait hors de moi. Mon quotidien était devenu pénible face à mon inutilité alarmante. Je détestais voir souffrir les autres sans pouvoir rien faire.

Sur ces pensées, je me suis levée et j'ai commencée à me préparer pour le lycée. Quand je suis sortie de la maison avec Masaya, Ichigo et Kisshu nous attendaient déjà devant la maison et une première chose vint s'accumuler à mon moral morose : Kisshu avait encore le bandage dut à la brûlure de l'avant dernier combat. Ça n'avait pas guéri malgré la crème très efficace que Pie avait ramené de Chiméra. Je n'aimais pas le voir blessé.

- Ça va ? me demanda Kisshu, voyant que le moral n'était pas au rendez-vous ce matin chez moi.

Je le regardais et répondis avec enthousiasme :

- Bien sûr que oui ! Et toi ?

Cela le rassura directement et un sourire s'afficha sur ses lèvres. Il avait cru à mon mensonge, j'avais bien joué mon rôle. Faire semblant que tout allait bien n'était pas difficile pour moi. C'était comme jouer un rôle. Et ça, depuis toute petite, je n'ai aucune difficulté à le faire, surtout si c'est pour protéger mes proches et ne pas les inquiéter. Nous arrivâmes au lycée et Kisshu me laissa regagner ma classe sans avoir manqué de me faire un bisous sur la joue. Il n'avait donc aucune pudeur à le faire en public. La matinée se passa comme les autres et je m'attendais à passer une journée habituelle en compagnie de Akiko et Tôru, quand soudain, à la pause déjeuner, un jeune garçon de notre âge avec des cheveux blonds attachés en une couette et assez joli vint me voir. Je mis du temps à le reconnaître, mais aucun doute c'était le garçon de la dernière fois.

- Est-ce que tu pourrai me rejoindre après ton repas ? me demanda-t-il.
- Heu... et bien...
- C'est urgent. insiste-t-il pour me faire comprendre que c'était limite un ordre. Dépêche-toi s'il te plaît. Je t'attends près de la salle 314.

Et il partit sans me laisser le temps de donner réponse.

- Waah tu connais ce mystérieux beau gosse, Yukiko ? me demanda Akiko, déjà sous le charme de ce garçon.
- Euh non...
- Si tu veux mon avis, tu lui as tapé dans l'œil. fit Sengoku qui mangeait avec nous. Fait attention en y allant et ne reste pas seule dans une salle vide avec lui. Ce n'est pas prudent avec ce type de gars.
- Oh Sengoku, arrête ! Yukiko n'est pas une gamine. plaisanta Tôru en lui donnant un coup de coude. Mais bon j'en connais un qui va se prendre un râteau car il ne peut rien face à ce Dren !

Tokyo Mew Mew Re-NewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant