Chapitre 40 : Le début de la fin

13 3 13
                                    

Zakuro

- Aïe, ça pique ! se plaignit Pudding.

J'étais en train de soigner les égratignures qu'elle avait sur le bras. Je regardai brièvement mes camarades, tous occupés à se soigner les uns les autres. D'une part, j'étais fortement inquiète de la situation, mais d'autre part, j'étais soulagée. Il faut dire que nous l'avions échappé belle. C'était un miracle que nous soyons vivants. Len n'était pas venu pour s'amuser hier soir. Non, il avait bien annoncé la couleur. Il avait l'intention d'en finir avec nous jusqu'à ce que Kiriwo l'interrompe. Enfin, Kiriwo voulait nous achever mais a changé d'avis si l'on en croit les dires de Yukiko et ce que j'avais pu en observer. En effet, l'expression que Len arborait cette fois-ci n'était pas celle habituelle. On aurait dit un reflet de notre peur. De plus, il avait l'air très fatigué. C'était étrange. Mais je crois que ce qui était encore plus étrange, c'était l'histoire à dormir debout de Yukiko. Quand on avait retrouvé cette dernière, d'ailleurs, elle avait semblé furieuse, probablement à cause des garçons qui l'avaient gardée ici et empêchée de nous rejoindre. Elle s'en était d'ailleurs particulièrement prise à Quiche en le sermonnant, disant qu'elle savait se débrouiller seule et qu'il devait penser aussi à lui, et surtout qu'il aurait dû soigner ses blessures avant de repartir combattre, pendant un bon quart d'heure. Ce à quoi il avait répondu vivement qu'il faisait ça pour la protéger. Une dispute de couple en somme. Ou une dispute entre alliés. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir encore des doutes sur eux. Cette histoire était étrange mais surtout truffée de mensonges. Qui mentait, qui disait vrai ? Avions-nous d'autres taupes dans l'équipe ? Jamais je ne me serais posé cette question auparavant.

- Donc je récapitule. Kiriwo te manipulait depuis le début, Len et toi, en vous mentant. Il cherche en réalité à mettre la main sur "un livre", chose qu'apparemment on a tous et qui est lié à notre âme, qui est rempli de tous les sorts existants, parce qu'il n'avait que des pages blanches, et qui s'avère être le tien. Malheureusement, ce livre est scellé par un sort puissant que seul ton frère, ainsi qu'une grande quantité d'énergie que vous avez durement récoltée, peut briser. Suite à ces révélations, Len a voulu te protéger de lui et t'a fait perdre la mémoire pour t'éloigner de ces conflits tandis que lui, est aux mains de Kiriwo qui arrive à le contrôler grâce à un tout petit boîtier de musique. En d'autres termes, si Kiriwo met la main sur ce livre, on a perdu. dit Shirogane.
- C'est exactement ça ! Vous devez me croire ! Si on ne fait rien rapidement, il sera trop tard ! Kiriwo a déjà assez d'énergie, ce n'est plus qu'une question de temps avant que l'irréparable ne se produise !
- Calme-toi Yukiko. la tempéra Shirogane. Pas "on" mais "je" te crois.
- Comment ça, pas "on" ?!
- Je ne peux pas parler à la place des autres. Tu nous as bien manipulés comme il faut récemment, Yukiko. Si moi, j'ai vu des éléments qui peuvent me confirmer ce que tu dis, je ne suis pas sûre que les autres te croient. Or ici, nous travaillons en équipe.
- En conclusion, si je veux que vous me croyiez et agissiez, il faut que je vous convainque.
- Ou alors tu peux agir seule.

Shirogane avait raison. On était une équipe et si nous devions agir, il fallait qu'on soit unanime et que l'on soit tous d'accord. Et cela passait par la confiance qu'on accordait à Yukiko.
Cette dernière se tourna vers nous, tendue, en se triturant les doigts. Elle semblait stressée et avait l'air de culpabiliser. Mais elle s'inclina finalement devant nous.

- Je vous présente mes plus sincères excuses. Je n'étais pas consciente que... que je faisais le mal. Kiriwo m'a manipulée en me faisant croire que je sauvais le monde, que je vous sauvais. J'en étais persuadée, tout comme Len pensait lui aussi qu'il allait rendre ce monde pur. Je... je ne voulais pas vous blesser, loin de là. Je sais que je vous ai menti et je m'en veux. J'avais peur. Alors je comprendrais si vous ne me pardonniez pas, mais par pitié, croyez-moi et aidez-moi. Si l'on ne fait rien, alors on risque tous la mort.

Tokyo Mew Mew Re-NewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant