Prologue

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Je devais aimer souffrir ou le conflit, je ne m'étais pas encore décidée. Je ne voyais aucune raison autre qui ferait que j'étais ici, seule dans l'appartement que je partageais avec ma colocataire, en train de prendre une douche, au lieu de sortir avec elle et mes copines pour notre soirée hebdomadaire du samedi. Non, au contraire, j'avais décidé de rejoindre un endroit qui serait bondé, avec des râleurs ou des personnes qui se prenne pour la 8eme merveilles du monde.

En arrivant devant la tenue accrochée à la porte de ma salle de bain, je n'avais pu me retenir de souffler. Pourtant une vague de culpabilité s'empara de mon cœur, je devais cesser de faire l'enfant : j'avais décidé d'accepter. Personne ne m'y avait obligé, pas de couteau sous la gorge, ni de pistolet sur la tempe, simplement un téléphone à l'oreille et un père un peu trop suppliant. Je savais que dans ces moments-là, j'étais incapable de lui résister.

Pourtant je connaissais à l'avance l'issue de la soirée, les discussions et les comportements qu'ils y auraient, mais je m'entêtais à penser que peut-être que cette fois ce serait différent. Je connaissais ces réceptions par cœur, des habitudes qui s'étaient imprimé en moi à l'encre noire. Compter le nombre de réceptions automobile auxquels mon père et mon oncle m'avaient trainé serait une perte considérable de temps. Sans parler que je ne me souvenais même plus d'un quart de ces dernières.

Albert Einstein avait dit une phrase sur la folie une fois, et j'étais certaine que d'après sa définition j'étais bonne à enfermer. Au minimum si j'étais enfermée, je n'aurais pas d'obligation à assister à l'évènement de ce soir. Une soirée remplit d'homme, la plupart du temps, qui adoraient se flatter du fait qu'ils aimaient regarder des voitures tourner en rond pendant pratiquement deux heures. Chose que je ne critiquerais pas si je n'avais pas autant subis ces échanges qui étaient d'un ennui mortel.

Après m'être séchée les cheveux et m'être habillée, j'avais lancé la retransmission en directe. Il ne fallut que quelques secondes pour que plusieurs dizaines d'abonnés ne la suivent. Si je devais me préparer à mon exécution alors autant qu'elle soit publique. Je les saluais et expliquais la raison de ce direct depuis ma salle de bain.

- Bon, ce soir, mon père que vous connaissez tous, m'a invité à une soirée de célébration de fin de saison de l'écurie. Pourquoi ? Je me demande bien parce qu'il a bien trop de personnes a remercier pour la saison, mais bon. Donc mon but de cette nuit est de boire, vous faire des vidéos, pleins de vidéo, et écouter de la musique, c'est tout. Annonçais-je sans une once d'hésitations.

J'avais fini par m'habituer à faire ce genre d'apparition publique au fil des années. J'adorais l'adrénaline que ça me procurait au début, mais maintenant ce n'était plus qu'une habitude. Faire des directs, des vidéos et des défis faisaient partie de mon quotidien, de mon principal revenu. Ce qui ne m'empêchait pas de continuer à m'amuser en le faisant.

Je me tus, me regardant dans le miroir afin d'exécuter au mieux la coiffure que Nini avait choisi avec moi avant de rejoindre les filles pour la soirée. Je ne savais pas ce que je ferais sans ma colocataire. Nous avions passé près d'une demi-heure bouche bée devant ma penderie afin de faire le choix parfait.

Je m'étais assurée dès l'instant où elle avait quitté l'appartement qu'elle m'avait envoyé sa localisation. Cela pouvait paraître fou pour certains, mais nous avions survécu à nos années de FAC avec cette technique et je savais que je ferais pareil en arrivant au lieu de la soirée.

Je grimaçais à cette pensé, être présentée à toute l'équipe de Mercedes AMG n'était vraiment pas quelque chose que j'aimais faire, même s'il y avait assez de mouvement dans l'écurie pour qu'on me présente régulièrement des gens nouveaux, les activités de sociabilisations n'étaient pas mon fort. Je ne détestais pas les employer de chez Mercedes en plus, la plupart étaient très avenants, mais mon père ne pouvait jamais s'empêcher de me présenter avec insistance à chacun des hommes qui pour lui ferait de bon gendre.

Je n'avais pas envie de mettre du maquillage, mais peut-être que l'envie apparaîtrait au fil de la soirée. C'est pourquoi je plaçais ma trousse de maquillage de secours dans le sac à main choisit avec soin par la plus gentille des colocataires. J'y avais déjà ajouté au préalable un des livres que j'avais commencé, juste au cas où, ainsi que ma caméra.

L'alarme de la cuisine se mit à retentir, me rappelant qu'il fallait que je parte. Je sortis de ma chambre traversa le salon/salle à manger de notre appartement et m'approchait de mon plan de travail. Attrapant un trépied j'y fixais mon téléphone sans savoir si l'outil était à Nini ou à moi. Revenant dans le champs de la caméra de mon téléphone mes basquettes à la main. Je m'imaginais déjà les commentaires que j'allais recevoir durant la soirée sur le fait que porter des basquettes avec une jupe était un faux pas.

Je secouais la tête me rappelant qu'ils avaient beau penser ce qu'ils voulaient, moi je connaissais la véritable raison derrière ces chaussures. La chose la plus difficile que je connaissais était de courir en talon, et tout en sachant que je prenais les transports en commun la plupart du temps, il arrivait malheureusement que ce ne soit indispensable. Nous avions compris cela très vite Nini et moi quand nous avions emménagé, les talons étaient réservé aux journées où nous prenions un uber. Le reste du temps les talons étaient bannis de nos garde-robes.

En réalité, je ne craignais pas d'être blessée par les commentaires, je m'en fichais, mais les gens pourraient avoir la décence de s'occuper de leurs affaires. Comme par exemple le fait qu'ils n'ont même pas gagné cette saison, aucun champion du monde dans leurs rangs cette année, mais pourtant ils faisaient une soirée de célébration. J'avais été contrainte par mon éducation à suivre la formule 1. Des années plus tard même en étant incapable de pouvoir poser mon regard sur des monoplaces sur un circuit plus d'une quinzaine de secondes, je vérifiais certains des résultats pour savoir où se trouvaient les petits pilotes pour Mercedes.

Je me relevais, affinant ma posture avant de tourner sur moi-même et de retourner mon regard sur l'écran. Le sweat que Nini avait choisi, accompagnait le body noir et la jupe que je portais à la perfection. Je ne comptais pas quitter ce sweat, outre le fait que c'était plus sûr pour traverser la ville à pied la nuit, il me servirait d'armure. Je ferais tout pour que personne ne voie cette armure mais je l'aurais avec moi à chaque instant. J'enfilais un pendentif serti de cristal, la Rolex que mon papa m'avait offert il y avait de cela 3 ans et deux bagues en or. Je détestais faire étalage quelconque richesse devant qui que ce soit mais je ne pouvais m'en passer en présence de vieux hommes aigris. Je quittais ensuite le direct après leur avoir adresser une dernière phrase.

- Bon il faut vraiment que j'y aille. Je vous raconterai dès demain voire ce soir, mais pas sûr ! Bisous...

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AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant