Adrénaline

Chapitre 1

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Je détestais déjà cette soirée, je venais à peine d'y entrer. J'ai toujours eu un problème avec les fêtes organisées dans les nightclubs. Il y avait toujours des gens qui essayaient de rentrer, une queue monstrueuse à l'entrée, beaucoup de gens et de l'alcool qui n'étaient pas souvent géré comme il faudrait, sans oublier le bruit ambiant et les lourdauds. J'avais dépasser un amas de personnes avant d'arriver devant le vigile qui me scruta telle une criminelle. J'avais dû lui dire mon nom à trois reprises avant qu'il ne comprenne le lien de parenté. Par la suite il m'avait fait entrer, en marmonnant des excuses qui me paraissaient plus apeurées que sincères, mais je n'allais pas lui demander de m'offrir une révérence tout de même. Une fois entrée, je remarquais que le club était simplement bondé. Ma respiration se bloqua dans ma cage thoracique, je déglutis le cœur battant avant de rejoindre le bar. Je ne me questionnais pas sur le nombre de personnes accoudées là-bas, j'avais bien trop besoin d'une bière ou d'un cocktail pour survivre à cette soirée. La barmaid me sourit, je lui rendis et elle s'approcha de moi :

- Oh, merci, un visage féminin, je commençais à me dire que j'étais la seule fille. Tu as besoin de quoi ? demanda-t-elle.

- Je ne veux pas te déranger, donc un verre, rapide à faire et pas trop fort. S'il te plaît.

Elle prit une bouteille en servit son contenu à l'intérieur, avant de faire glisser le verre dans ma direction et de se retourner.

- Tu veux la raison pour laquelle, tu ne vois que peu de filles ? La Formule 1 est un sport "d'homme misogyne" ! Je fis une pause afin de prendre mon souffle. Bon c'est vrais que je suis mauvaise ils se sont améliorés ces dernières années. Tout le monde ne doit pas encore être arrivé. Elle fronça les sourcils. Oh oui...la F1. C'est une soirée donnée par Mercedes, pour fêter la fin de la saison, l'interpellai-je, pendant qu'elle remplissait le reste de mon verre de soda.

- Je me disais aussi qu'il y avait pas mal de beaux gosses. Ricana-t-elle.

Je m'adoucis, relâchant la tension dans mes épaules tout en sirotant ma boisson. En regardant autour de moi, je vis deux énergumènes arriver dans ma direction. Je m'étais retournée vers le bar, espérant que j'avais mal vu et qu'ils ne s'approchaient pas. J'avais par la même occasion faillit renversé ma boisson, je m'insultais intérieurement pour ma maladresse. L'un des deux s'était accoudé au bar à ma gauche. J'avais alors tout en douceur, un peu plus tourné la tête et orienté mon corps du côté opposé à eux. Mon dos se retrouvant maintenant face à eux. 

- Excusez-moi ? Interpella une voix dans mon dos. Je priais de toutes mes forces pour qu'on parle à la barmaid et non à moi.

Je continuais à leur tourner le dos en aspirant bruyamment de petite gorgée de ma boisson à la paille. Quand des doigts s'écrasèrent sur mon épaule, la compressant, je décidais de me retourner et faire face à cet idiot qui enfonçait ses doigts dans ma peau. Il était vêtu d'un polo noir, le stéréotype vivant du mauvais garçon. Sa mâchoire était sculptée, sèche et musclée, ses yeux étaient sombres, ses cheveux étaient relevés, coupés à la perfection et clairs, l'exception qui faisait la différence. Sa main était toujours sur mon épaule alors qu'il me souriait. Son sourire était figé, plissé et petit. Je retins de justesse un frisson. 

- On ne se connaîtrait pas ? Demanda-t-il, en m'observant des pieds à la tête.

Je jetai un regard rapide au gars derrière lui. Celui-là était adossé au bar avec un léger froncement de sourcil plaqué sur le visage. Froncement de sourcil que je pouvais d'ailleurs à peine voir car ses cheveux sombres lui tombaient devant les yeux. Son regard braqué sur le bout de ses chaussures. Il portait une chemise blanche, remontée jusqu'aux coudes, ses bras noués sur son torse. Je fixai à nouveau mon attention vers la main encore sur mon épaule, le garçon l'enleva rapidement comme brûlé. Je me remettais à respirer de façon plus régulière à partir de ce moment-ci.