Adrénaline

Chapitre 37

- Tu veux qu'on fasse un truc ? Demanda Shawn sans me quitter du regard.

Sa tête bascula sur le côté se reposant contre le montant de la porte. Mon cœur battait à la chamade à la vue de ce simple mouvement si innocent. Une impression étrange dans ma poitrine me chuchotait que si jamais je le quittais du regard il arriverait une chose d'horrible.

Certaine mèche de ses cheveux retombèrent négligemment devant son visage. Mon estomac se retourna au souvenir de notre première rencontre. Il était toujours ce pilote en tout cas il en avait l'apparence mais je ne pouvais plus penser la même chose que ce soir-là.

Soudain je pris conscience avec horreur des larmes qui coulaient encore le long de mon menton. Prenant la manche du pull je m'essuyais les yeux rapidement, espérant plus que tout au monde que Shawn ne fasse aucun commentaire à ce propos.

- Ce n'est pas moi qui suis censé te poser cette question ? Répliquais-je avec une voix trop tremblante pour paraître assuré.

- On peut faire tous ce dont du as envie. Poursuivit-il ignorant ouvertement ma remarque.

Son corps se sépara du mur dans un mouvement fluide qui en devenait presque envoutant. Il fit un pas dans ma direction. Ce fut trop pour moi, je ne pouvais soutenir son regard plus longtemps. Je détournais le regard le souffle court à la manière dont un noyé aurait respiré après l'accident. Son regard persan continuait de me bruler la peau mais je refusais de reposer les yeux sur lui, c'était au-dessus de mes forces. Malgré tout je réussis à articuler difficilement.

- Qu'à dit le médecin ? Réussis-je difficilement à articuler malgré tout.

- Il me faut juste du sommeil. Annonça-t-il avant de soupirer et de poursuivre. On peut en parler tu sais ? Si ça te fait du bien...Sa voix débordait d'une douceur qui me caressait la peau de sa délicatesse.

Je secouais la tête négativement. Le regard toujours fixé sur mes genoux je dû faire aux larmes qui recommençais à embuer ma vue. Je reniflais sans discrétion.

- Freya je dois te dire un truc...Commença Shawn lentement. Je suis au courant pour ton oncle.

Je crû suffoquer, retenant un sanglot de justesse. Mes dents se plantèrent dans joues de colère. Pourquoi fallait-il que je pleure ? Mes larmes ne devraient-elles pas être sèche après toutes celles qui avait coulé aujourd'hui ? Pourtant elles coulaient abondamment le long de mes joues creusant un peu plus les sillons qu'elles avaient déjà formé. Je passais mes mains sur mon visage.

- C'est terrifiant, je ne veux plus jamais que cela arrive...à personne. Balbutiais-je entre deux reniflement.

Sans que je comprenne comment le pilote était face à moi. Il s'accroupit devant ma chaise les yeux cherchant les miens avec quiétude. Ses mains se glissèrent sur mes cuisses. Je fermais les paupières refusant simplement de poser à nouveau mes yeux sur lui. La main de Shawn se posa sur mon poignet me forçant à cesser de me dissimuler derrière les piètres barrières qu'étaient devenue mes mains.

Le bout froid de ses doigts rencontrèrent ma joue, alors qu'il effaçait une larme de son pouce comme si elle n'avait jamais exister. Comme si par cette caressé il pouvait assécher pour toujours mes larmes...Son regard rencontra le mien et soudain ce fut comme s'il n'attendait que de pouvoir le faire. Ses yeux avaient une lueur de douceur inconditionnelle. Mon cœur sembla fondre dans ma cage thoracique.

Son souffla frappait sur ma peau comme une douce brise chaude de bord de mer. Cet homme se rapprochait de ce qui pour moi était le calme. Il n'avait besoin que d'un geste affectueux à mon égard pour faire taire tous les doutes, toutes les craintes qui me tuait lentement.