Chapitre 2

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Quelques jours plus tard, quand j'avais ouvert les yeux, Nini était penchée au-dessus de moi. Je ne poussais pas de hurlement, à la place j'eus un mouvement de recul. Ma respiration résonnait dans toute la chambre. Si il fallait une confirmation que j'étais réveillée, il n'y avait plus aucun doute. Après m'être calmée, je décidais de demander ce qu'il était en train de se passer.

- Qu'est-ce que tu fous ? Grognai-je en lui tournant le dos, aplatissant mon oreiller au passage.

- Faut que tu te lèves. Me chuchota-t-elle délicatement.

- Alors tu as décidé de m'observer en train de dormir...

- Non, mais je m'en voulais de devoir te réveiller. M'avoua-t-elle, en posant sa main sur mon dos.

Nini fit un pas en arrière après que je me sois redressée. Ma respiration avait reprit sa forme que je considérais comme normale. Ma colocataire, elle, était apprêtée et heureuse, ses longs cheveux étaient bouclés, elle portait l'une de ses tenues réservées aux grandes occasions, son maquillage était comme toujours parfait et elle me souriait. Son sourire était enfantin, dans une manière qui m'était si familière que c'en était chaleureux. Je me radoucis, elle n'avait rien fait de mal après tout.

- C'est gentil, enfin j'espère. J'avais dit oui pour la journée au musée donc il va falloir que je me lève mais avant toute chose il faut que je prenne mon café. Annonçai-je après m'être étirée.

- D'accord je te le fais couler, pendant que tu vas te préparer. Dit-elle en se levant d'un bon.

Je me levais à contre cœur, m'extirpant de sous mes draps et me dirigeai vers ma table de chevet où je pris mon téléphone, afin de m'assurer que je n'avais rien raté cette nuit. J'avais quelques nouveaux abonnements et certains likes, mais ni message, ni discussion en cours. Comme je l'avais prévu, tout était parfait.

- Je me suis permis de te sélectionner des options de tenues, et je te conseillerais de mettre du maquillage. Je suis désolée, je ne pense pas avoir le temps de te le faire ce matin. Mais on va prendre pas mal de photos, donc c'est pas mal obligatoire. Annonça Nini, en s'éloignant à son tour, dans une direction opposée à la mienne.

Je prenais mon téléphone à la main, me dirigeant vers la salle de bain ou sur plusieurs cintres trônaient des robes, des chemisiers, plusieurs pantalon ainsi qu'un short et un collant. Je pris l'option qui me paraissait la plus logique avant de laisser échapper un râle d'exaspération.

- On a fait une soirée. Une simple soirée. Pourquoi est-ce qu'on devrait être remerciées ? Criais-je depuis la salle de bain, en me brossant les cheveux.

- De charité. Corrigea ma colocataire. Que tu as organisée, gérée, préparée seule et qui a rapporté des millions. La voix de Nini était douce, je pouvais par ailleurs déceler une pointe d'hilarité, malgré la distance entre nous.

- On a financé une de leurs salles et alors ? La culture nous sert à tous, pas besoin de nous faire une fleur comme ça ! En plus, mon héritage s'élève à bien plus que ce qu'on a récolté, de toute manière. Répliquais-je, en baillant. Renfrognée, j'avais troqué mon pyjama contre la nouvelle tenue.

- Tais-toi, accepte le compliment et habille-toi s'il te plaît. Me supplia Nini à distance.

- En plus, c'est toi qui as invité toutes les personnes qui sont venues ... Répliquai-je à voix basse.

- Raison de plus, j'ai envie d'y aller, moi. Sa voix était pleine d'une joie et d'une excitation, qui avait fini par me faire ébauché un sourire.

Je me tus même si je m'étais assurée que ma colocataire m'avait entendu souffler. Aucun mot ne fut échangé après ça. Je m'étais maquillée, en regardant un des documentaires que j'avais commencé. J'avais figé le tout avec de la poudre afin que mon maquillage ne bouge pas avant le soir venu. Nini, elle, jura quelques secondes après que je sois sortie de ma chambre.

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant