Chapitre 36

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Je m'accrochais à elle comme si elle était devenue la dernière chose me protégeant d'une chute. Mes doigts se resserrent autour de ses hanches alors que je l'attirais un peu plus contre moi plaquant son bassin contre le mien dans un mouvement qui me paraissait être la chose la plus naturelle du monde. C'était tellement idiot mais j'avais l'intime conviction que si jamais j'ouvrais les yeux alors Frey disparaitrait.

Elle redescendit sur ses pieds me forçant à me baisser dans sa direction pour garder ses lèvres prisonnières. Mes mains se glissèrent sous son pull. J'eus envie d'hurler à l'instant où ma peau rencontra la sienne, elle frissonna. L'idée d'avoir un quelconque effet sur Frey ne faisait que renforcer mon désir pour elle. Je ricanais doucement contre ses lèvres. 

Comme si ce n'était pas assez pour détruire les derniers neurones qui aurait par miracle survécu à se contact aussi doux qu'inattendu, Freya entrouvrit les lèvres dans un geste machinale. Nous étions tout les deux comme sur pilote automatique, je ne faisais que me noyer en elle ce qui apparaissait comme l'activité la plus désirable du monde. Le bout de ses doigts caressèrent ma joue, elle semblait gelé, mais je savais que c'était plutôt moi qui mourrait de chaud.

Mon corps manquait d'air mais j'étais près à mourir asphyxié à l'instant où sa langue passa avec timidité sur mes lèvres. Une volé de papillon s'envola dans ma cage thoracique. Il ne fallut rien de plus que cette question silencieuse pour que je succombe à mes démons et entrouvre les lèvres. Sa langue caressa la mienne moins d'une seconde plus tard.

Tous ce dont j'avais rêvé durant des mois était ce simple contact, comme une bouché du paradis et je n'aurais jamais pus savoir à quel point j'étais près à mourir pour cette femme. 

Mon cœur battait à tout rompre à mes oreilles tandis que ses doigts se frayaient un chemin jusque mes cheveux. Je mourrais de chaud, mais je dû faire face à la réalité je ne pourrais jamais en avoir assez pour satisfaire mon besoin d'elle. Mon cœur se brisa quand je me rendis compte que son goût de fraise était différent de ce que j'avais imaginé. Plus salé. Je resserrais mon étreinte autour d'elle refusant de la relâcher, espérant que se moment s'éternise.

Elle laissa le soupir le plus adorable qu'il ne m'avait jamais été permis d'entendre. Mon corps s'échauffait de plus en plus à chaque mouvement que faisait Freya contre moi. Comme si mes muscles se réveillait un peu plus, à chaque décharge électrique qui les traversaient à son contact.

Freya fut la première à reculer son visage du mien, mais instinctivement mon front vint se déposer contre l'arrête de son nez alors que mes poumons se soulevaient, plus erratique qu'au moment où j'avais quitté la monoplace. Je me mordais la langue, ne pouvant retenir le sourire qui se dessinait sur mon visage. Je me fondais en elle comme si nos corps avaient été fait à cet effet. Son souffle frappait contre ma bouche de la même manière que la mienne.

Ma seule envie était de replonger pour nouer à nouveau mes lèvres aux siennes. Moi qui ne rechignais pas à lui acheter des fraises avant même d'avoir gouté leur senteur sur ses lèvres, je serais maintenant incapable de penser à autre chose en voyant ce fruit.

- C'est ce que tu appelés faire « attention ». Articula-t-elle.

- Tu ne sais pas à quel point je m'en veux...Soupirais-je.

Je relevais la tête en voyant le Team s'approcher de moi. Nous nous fîmes assaillirent par un million de question à propos de l'accident. Keen tentait de me passer un savon mais je pouvais voir le soulagement dans ses yeux. Le corps de Freya se sépara de moi, et je ne pouvais m'empêcher de le déplorer. Mon regard se posa sur elle, je ne l'avais pas remarqué avant mais maintenant je voyais clairement ses mains tremblantes.

Je la retenais de justesse en glissant ma main dans la sienne. Elle releva le regard vers moi rencontrant mes yeux. Dieu n'avait aucune pitié pour moi, car Frey même encore apeuré était la plus belle femme du monde. Du revers de la main elle effaça une larme qui avait roulé jusque son menton. 

Ce n'était pas la seule à qui j'avais fait peur, toute l'équipe était encore livide. De la bile remonta dans ma gorge. Mes doigts se resserrèrent autour de sa main comme un signe de ma présence, alors que des dizaines de photographes nous tournait autour. Un sourire léger se forma sur ses lèvres, avant qu'elle ne donne une accolade à son père. A nouveau de petites larmes embuèrent se magnifiques yeux déchirant mon cœur avec la même facilité qu'on avait à déchirer du papier journal. 

Une fois que le Team fut rassuré ils nous laissèrent l'espace pour respirer. Ma main relâcha la sienne à contre cœur, mais je l'attirais conte moi, son dos coller à mon torse j'encerclais sa taille refusant de la laisser me quitter. Je devrais aller voir un médecin mais j'étais incapable de me séparer de Freya c'était haut dessus de mes forces.

Le drapeau rouge avait permis à mon meilleur ami de nous rejoindre pendant que le feu et les débris étaient maitrisé. Il courait dans notre direction en hurlant. Je ne comprenais rien avant qu'il ne se fige devant moi un regard sévère.

- Tu n'es qu'un con Shawn c'est moi qui te le dis. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi tu n'as pas réagi ? S'enflamma-t-il.

Lui mieux que personne n'aurait dû comprendre que le choc m'avait paralysé. Je m'étais retrouvé dans la monoplace sans comprendre où je me trouvais ou ce qu'il se passait.

- Désolé mon pote pour la frayeur mais tu sais comment c'est par moment...

Karl haussa les épaules en me serrant la main, quand soudain ses yeux furent traversés par une éclaire de génie.

- Mais putains mec qu'est tu fous là ? Tu devrais être entouré par toute la population d'infirmière sexy de cette putain de principauté.

- Je n'en ai pas besoin j'ai la plus sexy d'entre toute d'en mes bras. Ricanais-je en posant mon menton sur le haut du crâne de Frey.

Etonnement cette dernière me laissa dire, elle devait encore trop être sous le choc. Karl ne me laissa pas pour autant, il se pencha vers la femme dans mes bras.

- S'il te plaît fait quelque chose il n'y a que toi qu'il écoute que je crois. Soupira-t-il.

J'aurais voulu le contredire mais je dû me rendre à l'évidence il n'avait pas tort. J'avais fait un esclandre au secouriste pour qu'ils me laissent retourner la voir. C'était la seule chose à laquelle j'avais pensé dés l'instant où j'avais repris mes esprits, tout sens de logique ayant quitté mon corps.

- Et je suis censé faire comment dis moi Karl, toi qui es si sage. Répliqua-t-elle.

Je me penchais, caressant son oreille avec mes lèvres.

- Je ne suis pas sûr que les médecins soient très d'accord mais je connais une méthode thérapeutique qui a déjà fait ses preuves sur les céphalées. Murmurais-je.

- Sérieux mec ? Trouvez-vous une chambre ! S'emporta Karl avec dégout.

Sa réaction ne fit qu'agrandir mon sourire un peu plus, mais j'acceptais mon sort laissant Freya me guider jusque-là voiture enroulant mon bras autour de ses épaules. Sans que je n'aie à faire quoi que ce soit les clés étaient déjà dans ses mains. S'assaillant derrière le volant son visage sembla s'illuminer alors qu'un sourire gigantesque y prenait place. Mon cœur fondit à cette vision cela faisait des jours que je ne l'avais pas vue sourire. Mes yeux étaient collés à elle incapable de se détourner comme des aimants attiré inlassablement vers elle.

Le médecin fit le déplacement, alors que je forçais Frey à me laisser me reposer sur le canapé. Elle était prête à se battre contre moi pour m'installer dans mon lit, mais il ne fallut qu'un regard de ma part pour qu'elle ne soupire levant les yeux au ciel. Plusieurs heures plus tard je clopinais jusque-là chambre où ma copine s'était installé pour me laisser de l'espace. Elle était concentrée sur son ordinateur portable sans remarquer immédiatement ma présence.

Je prenais cette opportunité pour l'observer à la volé. Ma seule envie était de l'embrasser à nouveau encore et encore jusqu'à ce que cela ne me tue. Lentement son visage se retourna vers moi, son regard rencontrant le mien. Je lui offris un sourire d'excuse à la vue de ses yeux toujours gonflés. 

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AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant