Adrénaline

Chapitre 4

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J'entrais dans la pièce. Quelques regards se retournèrent vers moi, je saluais qui je pouvais d'un hochement de tête ou d'une petite phrase. Il n'y avait pas encore tous les invités mais j'attendais, essayant de ne pas penser à mes mains qui tremblaient. Je me raclais la gorge et replaça mon nœud de cravate comme il fallait en patientant. J'avais envie de lui parler, j'avais une idée qui aurait pu lui plaire, enfin je l'espérais. Je ne la voyais toujours pas après avoir attrapé au bar un verre spécialement préparé pour moi. Je le sirotais gorgé par gorger, tout en fixant l'entrée où un florilège de personne affluait.

J'avais fini par me faire à la foule, après plusieurs années dans le milieu, pourtant la monoplace était ma meilleure échappatoire en toutes circonstances. J'avais mon espace, ma liberté. Rien que moi la voiture le circuit et juste une voix dans mon oreille. Je tournais la tête en voyant une ombre s'approchant de moi. Je ne n'avais pas eu le temps de voir de qui il s'agissait, que les courbatures de la veille me rattrapèrent. Mon copilote n'avait pas hésité une seule seconde à écraser sa main sur mon épaule en passant à mes côtés.

- Frère c'est ça de s'entrainer comme un fou. Ricana-t-il un sourire aux limites du sadique sur le visage.

Je tournais à nouveau la tête vers l'entrée après avoir jeté une œillade brève à mon copilote. Un petit nuage violet était apparu. Je ne pus pas me contrôler et me mis à sourire. Elle était tout simplement sublime. J'avais craint qu'elle ne se décide à ne pas venir à quelques minutes de la soirée. Je n'avais pas trouvé de meilleure occasion pour l'inviter. J'y avais réfléchi longuement, mais du fait que la soirée était formelle, elle n'aurait pas à s'inquiéter, de plus elle pourrait faire du contenu ce qui aurait pu orienter son choix. Elle était tout bonnement magnifique, sans la quitter du regard je m'adressais à Paul.

- Non c'est ce qu'on appelle de la rigueur mais comme tu en es dépourvu...frèro ! Je fis une pause. Bon ce n'est pas contre toi mais j'ai ma cavalière à aller voir.

J'écrasais le dos de ma main contre ses abdominaux et rejoignais Freya à l'entrée. Paul ne s'y était pas préparé et en m'éloignant, je pus entendre un petit cri de douleur qui ne fit qu'agrandir mon sourire. Je voulus prendre une coupe de champagne sur mon chemin en direction de la jeune femme mais après réflexion je m'étais abstenu. Je ne voulais pas qu'elle pense que je voulais la faire boire et puis je ne savais même pas si elle buvait. Elle regardait simplement autour d'elle en continuant à avancer, ses yeux grands ouvert étaient rivés vers la voute. Je devais m'être habitué à ce type de luxe car je fus attendrie par son émerveillement.

- Bonjour...Dis-je d'une petite voix, espérant ne pas rougir.

Freya se retourna vers moi, sa robe voleta autour d'elle lui donnant une aura féérique. Maintenant que j'étais assez proche, je remarquais de petites fleurs brodées sur le haut de la robe. Elle me sourit doucement, avant de me scruter des pieds à la tête. Je ne pus me retenir, mon sourire s'agrandit un peu plus. Je ne me souvenais pas l'avoir déjà vue sourire, mis à part sur les photos et vidéos que j'avais trouvé sur ses réseaux.

- Bonjour ! Très joli costume. Remarqua-t-elle.

Ce fut à mon tour d'ouvrir en grands les yeux, je ne m'attendais absolument pas qu'elle soit douce. Après notre discussion je m'attendais plus à un point dans le nez, qu'à un compliment. J'aurais d'ailleurs, parce que mon erreur l'avait mis dans l'embarras, ce n'était pas mon but bien sûr. Ça avait été la seule manière que j'avais trouvé pour l'obliger à me répondre.

- Merci...Je la détaillais un peu plus, avant de me racler la gorge. Tu ne dois pas avoir besoin de connaître mon avis sur ta tenue, je pense qu'il est unanime. Continuais-je sans me départir de mon sourire.