Adrénaline

Chapitre 3

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Cette semaine, j'avais dû aider Nini à préparer sa valise pour les vacances d'hiver. Quand elle fut fin prête, que je l'avais rassuré et préparé aux comportements exécrables que pouvait avoir sa famille et surtout ses parents. Je m'étais installée sur mon fauteuil avec un thé à la fraise et mon dernier livre en cours. Ce sont des abonnés qui me l'avaient conseillé et je m'étais dit que ça me ferait un sujet de vidéo. L'histoire avait mis du temps à commencer, je devais être à la moitié du livre et toujours rien. Même si je sentais l'enemies to lovers pointer son nez, rien n'était encore sûr et même si j'avais lu deux ou trois dark romances, essayer de noyer sa partenaire me plaisait moyennement. Quand j'avais fini par relever la tête, la plupart de la journée était passée et Nini se tenait devant la porte ses bagages sous les bras. Elle me regardait les yeux embués. Je me levais et la rejoignis sur le palier de notre porte. Retenant mes larmes.

- Tu es sûre de ne pas vouloir venir ? S'ils apprennent que tu viens, quand t'es là-bas ils n'auront pas d'autre choix que de t'accueillir. Assura-t-elle.

- Je serai très bien ici, je ne fête jamais Noël avant mai de toute manière. Lui répondis-je, avec un sourire légé.

- Mais je m'en veux de te laisser seule, tu n'auras même pas les filles vue qu'elles partent aussi. M'avoua-t-elle.

- Mais ce n'est pas grave. J'ai une PAL plus longue que mon bras. Comme ça j'aurais enfin le temps de la finir. Assurais-je, d'une voix que je voulais douce.

- Oh je m'en veux. Répéta-t-elle, ses épaules tombant d'un seul comme sous le poids d'un fardeau invisible.

- Mais tu n'as aucune raison de t'en vouloir, je serai très bien ici. Je fis une pause la scrutant, avant de prendre une grande bouffé d'air. Tu veux que je t'accompagne à la gare routière ? Demandai-je, prête à aller chercher ma veste et des chaussures.

- Non ça va ! Je te laisse à ta lecture.

Nini se força à me sourire derrière ses larmes. Je lui ouvris la porte et la refermais derrière elle, avant de marcher jusqu'au balcon. J'avais la boule au ventre, je passais des heures et des heures avec Nini depuis si longtemps à chaque fois que ma meilleure amie retournait dans sa famille, je sentais un vide incurable. Elle ne mit qu'une minute pour sortir, je la saluais de la main et elle me répondit brièvement avant de continuer de marcher. J'essuyais une larme solitaire roulant sur ma joue. Ce n'était que pour peu de temps, il fallait que je me resaissise. Quand elle me tourna le dos, je retournais à l'intérieur. Le silence de l'appartement me fit frémir. J'attrapais mon téléphone afin de me connecter à notre télévision, dans un souhait de transformer notre salon en discothèque pour une durée indéterminée. Mais une notification attira mon attention.

Shawn Aiken vous a envoyé....

Je fronçais tout d'abord les sourcils : pourquoi m'écrivait-il ? Comment avait-il eut accès à mes réseaux sociaux ?

Soudain, mon message me revint en mémoire, cela faisait des jours que je l'avais envoyé. Pour moi, il était inconcevable de ne pas trouver le temps de répondre à un message après tant de temps. Personne n'était réellement assez occupé pour ne pas répondre pendant des jours entiers, et pour moi si tu as oublié le message c'est qu'inconsciemment tu n'avais pas envie de répondre. Ce qui fait que d'une manière ou d'une autre, je ne suis pas assez intéressante, et si tu ne me trouves pas assez intéressantes tant pis pour toi. Je ne perdrais aucune seconde de ma vie pour te prouver le contraire.

Pourtant, je ne savais pas pourquoi mais je décidais d'ouvrir le message, plus curieuse que réticente.

« Salut ça va ?»