Chapitre 14

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Evan

Mes yeux sont aimantés aux siens. Ce n'est pas du dégoût que j'y lis, ni de la pitié. Mais bel et bien du désir, de l'envie. Cette femme a du désir pour moi. Cette révélation fait l'effet d'une bombe. Au point de me couper le souffle. Je soulève ses hanches avec mes mains. Je suspends mon geste quelques secondes pour la regarder une dernière fois. Nos respirations cessent  et d'une lenteur que je ne me connaissais pas et qui me fait pester, je la pénètre. Cette douceur, je suis prêt à me l'infliger. Je veux savourer ce moment charnel. Je veux qu'elle me sente entièrement. Ses mains se baladent timidement sur mon torse. Je me retiens de la pénétrer une nouvelle fois d'un coup sec. Sa bouche vient s'écraser de nouveau sur la mienne avec passion et cet assaut me redonne de l'assurance. Comme si elle me donnait son accord pour continuer. Je râle de  frustration contre sa bouche et pense à tout ce que j'aimerai lui faire. Je me consume de l'intérieur. Candice lâche un gémissement sourd qui finit de me faire perdre le peu de contrôle qui me restait.  Mon désir en est douloureux et pour la première fois depuis des mois, je ressens l'intégralité de mon corps. Chaque particules de ma peau la veux. Maintenant! Entièrement! Je reprends mes mouvements pour la pénétrer plus profondément. Ses mains enserrent mes épaules jusqu'à y planter ses ongles. Ce geste ne fait que décupler ma frénésie. Mes assauts se font plus énergiques, plus rapides. Je ne pensais pas être capable d'une telle prouesse dans mon état si je puis dire. Je m'agrippe à ses hanches pour lui donner la bonne cadence. Une fine particule de sueur apparaît sur nos corps. Des mèches de ses cheveux sont collées sur son visage. Ses yeux sont maintenant fermés et sa tête penchée en arrière. Ses lèvres rosées par le contact des miennes sont entrouvertes et le son qu'elle produit est un véritable appel à la débauche. Je veux qu'elle me regarde. Je veux sentir cette connexion entre nous. J'attrape son visage entre mes mains tout en continuant à lui infliger mes coups de reins. J'approche mon visage du mien et l'embrasse avec férocité. Entre deux baisers survoltés et déchaînés, j'arrive à formuler une supplication:

   — Ouvres tes yeux Candice. Regardes moi !

Ses pupilles reprennent vie. Cette image d'elle est saisissante. Je ne veux pas qu'elle ferme les yeux. À cet instant, j'arrive à lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle est à couper le souffle. Je sens dans mon bas ventre  un brasier vorace qui ne demande qu'à grandir. Mais la chose la plus perturbante se passe dans ma poitrine. L'engouement et l'exaltation du moment ont raison de mon cœur qui cogne avec dureté dans ma poitrine. Mais il y a autre chose. Un sentiment inconnu qui fait qu'à chaque fois qu'elle me regarde, mon cœur rate un battement. Tout à coup, son corps se couvre de frisson et ses hanches cherchent à aller plus vite sur mon sexe. Je récupère ses  fesses entre mes mains et puise dans mes dernières ressources d'énergie pour la combler. Mes poussées sont bestiales. La pièce s'emplit des sons de nos râles et de ses fesses percutant mes cuisses. Je ne vais pas tarder à venir moi aussi. Mais je veux la voir jouir en premier. Et dans un coup sec, je sens son intimité se resserrer autour de la mienne. Candice bascule la tête en arrière et ouvre en grand sa bouche. Son exclamation de plaisir a raison de mes derniers remparts. Je me délivre en elle. Il y a bien longtemps que je n'avais pas ressenti ça. Et à tous les niveaux. Je finis de la pénétrer d'un coup sec et délicieux en la laissant retomber. Je suis si comblé par cette dernière poussée que ma tête bascule en arrière.

Des millions de questions veulent s'immiscer dans ma tête. Ce n'est pas le moment. L'heure n'est pas à la réflexion. Mes envies prennent le dessus sur la morale. Je redresse ma  tête pour observer ma belle mais son visage est caché dans le creux de mon cou. Son corps tremble comme une feuille et ses mains s'accrochent à mes épaules comme si Candice s'accrochait à la vie. Ses cheveux blonds sont éparpillés sur mon torse et laissent la sensation d'un voile doux sur ma peau. Sa respiration n'ayant pas l'air de se calmer, je caresse d'une main son dos d'un geste tendre et rassurant, alors que ma deuxième main vient se poser doucement sur l'arrière de sa tête. Et dans un dernier geste des plus naturels, sans avoir besoin de me forcer, mes lèvres vinrent embrasser sans tempe. Cet instant est comme hors du temps, d'une simplicité et d'une pureté déconcertante.

La peur ne se fuit pas ... {terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant