CHAPITRE XII

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r o s e


—    Quoi ? T'as une fille ? je demande, alors que nous descendons les escaliers menant au salon.

Elle acquiesce, un sourire aux lèvres et les yeux pétillants.

—    Elle a cinq ans et c'est déjà une petite chipie, mais je suis sûre que tu l'apprécieras.

A mon tour, je souris face à sa remarque en me demandant si l'amour que je porterais à sa fille sera réciproque. J'aimerais tellement que ça soit le cas...

Des éclats de rire font échos entre les murs du salon parvenant jusqu'à mes oreilles lorsque je pénètre la pièce derrière Chavy. Mes pupilles s'accrochent à la scène qui se déroule sous mes yeux ébahis : le mercenaire est allongé sur le canapé du salon, la fille de chavy sur son ventre qui rit tel l'enfant la plus heureuse du monde.

—    Encore une fois tonton ! Allez ! demande-t-elle, espérant qu'il lui accorde son souhait.

—    On dit que c'était la dernière fois, Yana.

Elle fait la moue et les yeux doux tentant sûrement de l'amadouer afin d'arriver à ses fins mais ça semble peine perdu puisqu'elle quitte son ventre avant de lui tirer la langue.

—    T'es trop méchant !

Les bras croisés, elle pivote et nous croise aussitôt. Ses cheveux bruns effleurent ses épaules lorsqu'elle se met à courir vers sa mère.

—   Maman, tonton il veut pas jouer avec moi !

Chavy incline sa tête sur le côté, les mains sur les hanches.

—    Tu l'as fatigué, Aïyana, laisse-le se reposer.

Un soupir d'exaspération lui échappe, l'air  encore plus contrarié. Cependant, lorsqu'elle remarque ma longue silhouette, ses iris couleur caramel me scrutent de haut en bas, une lueur de malice au fond de ses pupilles. Aïyana s'approche et lève la tête afin de me regarder droit dans les yeux.

—    C'est toi l'amoureuse de tonton ?

Je lance un coup d'œil furtif vers Chavy qui est amusée, tandis que je suis prise de cours par sa question.

—    Mmh, on peut dire ça, oui.

Ses yeux bridés sont son seul point commun avec Chavy, elles ne se ressemblent pas enormement. Sa peau est aussi pâle que la mienne comparé à la peau ambrée de sa mère.

Son sourire déforme ses lèvres roses puis elle saute dans mes bras et par pur réflexe je la rattrape en plein vol.

—    Je m'appelle Aïyana mais tu peux m'appeler Yana comme tonton ou Nana comme tonton Ryan ou Aïya ou juste Aïyana, débite-t-elle, excitée. Et toi tu t'appelle comment ?

—    Rose, dis-je avant d'ajouter, c'est mon prénom.

Elle acquiesce toute souriante. Et quand je lance un regard à Chavy, elle a disparu mais je la retrouve assise sur l'un des fauteuils près du canapé où est allongé Arès. Je suis définitivement livrée à moi-même, et je ne sais même pas comment réagir avec une enfant.

—    Rose, veux bien jouer avec moi ?

Ses yeux brillant d'une lueur de joie ne me laisse pas d'autre choix que d'acquiescer. Elle est mignonne.

—    Super ! On joue à l'avion, comme je faisais avec tonton.

Aïyana quitte mes bras et m'attire par la main jusqu'au canapé où le mercenaire se repose, les mains derrière la tête. Son attention converge vers moi. Je sens mon corps se tendre alors que je me remémore les images de la veille, et surtout la colère que j'éprouve lorsque je croise ses pupilles.

ROSE | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant