Tome 1
« 𝑇𝑢 𝑒𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟, 𝑅𝑜𝑠𝑒 »
Condamnée pour être venue au monde, Rose paye ses erreurs chaque jour, chaque heure et chaque minute de sa misérable vie.
Elle est le poids, l'énorme fardeau d'une immense dynastie où la loi du plu...
PRÉ - NDA : Désolée pour les fautes, j'ai pas pu corriger !
Instagram : aleynadiaz_
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𝐑𝐨𝐬𝐞 𝐌𝐨𝐫𝐞𝐭𝐭𝐢
La lueur provoquée par l'écran de mon téléphone me réveille d'un sommeil que j'aurais préféré prolonger. J'ai perdu la notion du temps à force de m'endormir, et les volets fermés, j'ignore s'il fait jour ou nuit.
D'un geste lent et maladroit, je saisis du bout de mes doigts le mobile en tournant l'écran dans ma direction. Mes paupières se referment, agressées par la forte lumière qui en jaillit. Après une dizaine de secondes, je m'adapte enfin à l'éclairage.
12 Mai 2017.
Je suis restée cloîtrée dans ma chambre depuis deux jours, sans manger, juste à dormir encore et encore.
A vrai dire, j'essayais de fuir mes pensées et la petite voix qui encourage mes ruminations. Mes moments de pleine conscience me contraigne à me souvenir de chaque petit acte d'attention qu'à fait Arès à mon égard.
Je n'arrive pas à les oublier, ils sont ancrés en moi.
Ses sourires.
Ses mots.
Ses cadeaux.
Mais surtout sa présence que j'ai tant chéri.
Je me déteste de repenser à tous ces moments que l'on a partagé ensemble alors que je devrais le haïr pour m'avoir brisé le cœur de la pire des manières. Et ça me rend triste. Parce que mon incapacité à chasser ses réminiscences redondantes creuse un peu plus le creux vide dans ma poitrine. Même me griffer les bras jusqu'au sang ne suffit plus à atténuer la douleur qui tourmente mon âme. La seule solution était de dormir, malgré mes réveils brutaux causés par les nombreux cauchemars qui peuplent mon sommeil.
Toutefois, d'une certaine manière, dormir me permet d'étouffer mon chagrin. Alors je ne fais que ça, mais à ce rythme, je risque de mourir.
Tant pis, je ne supporte pas de voir toutes ces images défiler dans mon esprit.
Je m'apprête à replonger dans l'inconscient, cependant, mes pupilles remarquent les nombreux appels manqués de Chavy et Ryan. Et j'ai beau chercher parmi les notifications qui emplissent l'écran de verrouillage, je ne trouve aucune qui affiche le nom du mercenaire.
Je n'ai donc vraiment pas d'importance pour lui...
J'éteins le smartphone que je balance sur la table de chevet près de mon lit, avant de rabattre la couverture sur mon visage pour faciliter la venue du sommeil. Seulement au même moment, trois coups sont portés à ma porte.
— Rose, c'est moi, Chavy. Tu m'ouvres ?
Les ongles ancrés dans la peau de mes bras, j'hésite à aller lui ouvrir. Rester seule ne figure pas dans mes activités favorites, pourtant, l'envie de partager mon temps avec qui que ce soit me déplaît.
