𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐗𝐈𝐈

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𝚁𝙾𝚂𝙴

J'enroule une serviette autour de mes cheveux avant de sortir de la salle de bain. Mon corps tombe à la renverse sur mon lit que je n'ai plus côtoyé depuis que je séjourne dans la chambre d'Arès qui est aussi mienne maintenant.

Mais je suis contrainte à venir ici pour me changer, mes vêtements sont toujours dans mon armoire, quoi que, en ce moment je me vêt exclusivement des t-shirt d'Arès - qui sont assez long et large pour me couvrir jusqu'à la mi-cuisse.

Mon regard dévie sur les portes fenêtres ouvertes. Une brise traverse la pièce faisant virevolter le rideaux blanc. La chaleur qui sévit progressivement dans les rues de Los Angeles commence à se faire ressentir de plus en plus.

Attiré par la lumière extérieure, je me redresse et m'avance jusqu'au balcon, laissant mes coudes s'appuyer contre la balustrade en verre. Je balaye le jardin des yeux et aperçois Arès près de la piscine en train de faire du sport.

Rare sont les fois où il s'entraîne dans le jardin, quatre vingt dix neuf pourcent du temps il descend dans le gymnase à l'abri des regards.

Le corps suant de ses efforts acharnés, son buste scintille de mille feux sous l'éclat étincelant de l'astre du jour.

C'est agréable de le regarder.

Il faut dire qu'il a été gâté par la nature, bien plus que la normale. J'imagine que le mélange de ses gènes italiens et chinois sont l'un des facteurs de sa beauté singulière. Malgré le fait de l'avoir nié durant une longue période, je sais pertinemment qu'Arès est exactement mon style d'homme, même si j'avais une attirance plus profonde pour les blonds...

Mais au début ce n'était qu'une attirance physique. L'aversion que je ressentais à son égard était suffisante pour que je puisse l'ignorer, cependant, maintenant que l'amour entre dans l'équation, j'ai l'impression de ne voir que ça.

Pourtant, il y a toujours quelques détails qui m'empêchent de tomber complètement. Les mystères insolubles qui l'entourent créent un barrage entre lui et moi. Un barrage que je ne pourrais franchir.

Alors que je continue de le contempler depuis mon balcon, il relève la tête dans ma direction comme s'il avait senti mes yeux l'observer. Le coin de sa lèvre s'incurve en un sourire qui me fait rougir, prise en flagrant délit en train de le reluquer.

Je quitte le balcon à la vitesse de la lumière avant d'atterrir sur mon lit où j'étouffe un cri, honteuse qu'il met prise sur le fait.

Mon Dieu, quelle humiliation !

J'inspire une goulée d'air, priant qu'il oublie cette scène.

Purée !

Il me repère toujours, dès que mon attention est sur lui, comme s'il avait une alarme qui lui signale à la seconde près où je pose mes yeux sur lui.

La gorge sèche et le ventre vide, j'hésite à descendre par peur de le croiser. Arès est très taquin et il n'hésite jamais - dès qu'il en a l'occasion - pour s'amuser à me gêner.

Peut-être qu'il ne dira rien cette fois ?

Enfin peu importe, c'est désagréable d'avoir la gorge sèche. Je me redresse et descends afin de rejoindre la cuisine qui est vide. Le calme apaisant n'est que de très courte durée, puisqu'à peine ai-je le temps de saisir un verre que les pas lourds et bruyants de mon mari se font entendre.

Je résiste à la tentation de me retourner dans sa direction lorsque je sens sa présence dans la pièce.

Tout comme moi, il reste silencieux.

ROSE | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant