𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐗𝐕

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𝚁𝙾𝚂𝙴


Depuis notre retour à Los Angeles, Arès est de moins en moins présent à la maison.

Son père l'appelle constamment, ne lui laissant aucune seconde de répit. Et lorsqu'il rentre, il est exténué.

Malgré ses efforts pour passer du temps avec moi, ça devient difficile pour lui de suivre le rythme. Il y a même des jours où il ne rentre pas.

Ryan et Chavy essaient de combler le vide qu'Arès crée, mais ce n'est pas pareil. Et ce qui m'ennuie, c'est que je suis dans l'incapacité de faire quoi que ce soit pour l'aider. Je dois juste attendre que son père arrête de l'utiliser comme s'il était une machine de guerre à sa disposition.

Même s'il ne m'a rien dit de la relation qu'il entretient avec son père, j'ai bien compris que Giovanni ne le considère que très peu contrairement à ses autres enfants.

La seule chose qui me permet de rester patiente, c'est nos échanges par sms. Il ne répond pas toujours vite, mais il me répond et dès qu'il peut, il m'appelle. J'espère qu'il rentrera vite, sa présence me manque.

— Je crève de faim, s'exclame le blond, m'extirpant de mes pensées.

Je tourne le regard dans sa direction, rencontrant ses billes bleues. Ryan est affalé contre le sofa tandis que ses mains lui tiennent le ventre.

— Moi aussi j'ai faim.

Il se redresse, ses yeux brillant me scrutent et j'aperçois une lueur d'espoir les traverser.

— Tu sais faire à manger ?

Je secoue la tête, les lèvres plissées. A ma réponse, Ryan s'effondre de nouveau contre le canapé, déçu.

— Mais il y a des restes d'hier si tu veux, je propose.

Ses traits de visages se décomposent.

— Je veux un plat fraîchement préparé, moi, et ...

La fin de sa phrase m'échappe, déconcentré par la notification qui émane de mon téléphone. C'est un message d'Arès.

•> Prépare toi, j'arrive te chercher dans 5 min.

Les yeux ronds, je me redresse sur mes pieds, souriante à l'idée qu'on puisse passer du temps ensemble. Mon attention revient vers Ryan qui me fusille du regard.

— Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? je demande, confuse.

Il croise les bras contre son torse avant qu'un soupir s'échappe de sa bouche.

— Tu m'écoutes même pas quand je parle, Arès déteint beaucoup trop sur toi.

— Pardon, mais il m'a envoyé un message disant qu'il venait me chercher dans moins de cinq minutes, donc tu pourras partir manger un plat fraîchement préparé, débité-je d'une voix douce.

A son tour, il se redresse, oubliant déjà sa rancune.

— Oh putain, pour une fois que je lui en suis reconnaissant. Tu vas te changer ?

J'acquiesce.

— J'y vais, fais moi signe quand il est là.

Il lève son pouce comme signe d'approbation avant de se laisser tomber de nouveau contre le dossier du canapé tandis que je file dans ma chambre. N'ayant pas le temps de choisir, je pioche les premiers vêtements que j'ai sous la main.

ROSE | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant